La pose de la première pierre des travaux de construction de la future usine de traitement d’eau de la Mefou, d’un coût total de 72 milliards FCFA, s’est déroulée lundi 21 mars 2011.
La journée mondiale de l’eau, célébrée le 22 mars 2011, a été l’occasion de constater une fois encore à quel point le problème de l’eau est une réelle préoccupation pour les pouvoirs publics au Cameroun. Seulement 160 villes sur les 360 existantes ont normalement accès à l’eau. Aussi, pour améliorer la desserte de la ville de Yaoundé en eau potable, l’Etat camerounais, avec l’appui de l’Union européenne à travers la Banque européenne d’investissement (Bei) et l’agence française de développement (Afd), a décidé de réhabiliter la centrale de traitement d’eau de la Mefou, située sur les hauteurs de Nkolbisson à Yaoundé.
Autour du ministre de l’Energie et de l’Eau, Michael Ngako Tomdjo, qui a présidé cette cérémonie de pose de la première pierre du futur réservoir d’eau de la ville de Yaoundé et ses environs, quelques personnalités au rang desquelles le directeur général de l’agence française de développement, Dov Zerah qui était en visite de travail au Cameroun, l’ambassadeur de France au Cameroun Bruno Gain, le directeur général de la Cameroon utilities cooporation(Camwater) Basile Atangana Kouna, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna, plusieurs autorités politiques et traditionnelles qui ont rehaussé de leur présence cette cérémonie hautement symbolique.
Au terme des travaux engagés sur le site, qui dureront deux ans, l’usine de production d’eau de Nkolbisson permettra d’augmenter la capacité d’approvisionnement en eau de 5.000m3 par jour à 160.000m3. Au moins 500.000 habitants supplémentaires seront alimentés. Conformément à l’application des objectifs du millénaire en matière de développement, 60% de Camerounais auront accès à l’eau potable à l’horizon 2015, comme l’a indiqué le directeur général de la Camwater, Basile Atangana Kouna dans sa présentation technique du projet. Cette usine en cours de création viendra ainsi seconder la station de pompage d’eau d’Akomnyada, qui dessert Yaoundé depuis trente ans et qui n’arrive plus à satisfaire les besoins en eau d’une population qui a considérablement doublée. « Ce nouveau projet vient couronner plusieurs années de travail pour relancer le secteur de l’hydraulique urbaine », a expliqué Dov Zerah, qui, en s’érigeant en défenseur des populations, a par ailleurs précisé que produire de l’eau dans de bonne condition était bien, mais il serait encore mieux de le faire à un coût accessible aux populations.
Initié en 2006 par la Cameroon waters utilities cooporation, sur demande de L’Afd, le projet d’amélioration de la relance de l’hydraulique urbaine ne s’arrêtera pas uniquement à Yaoundé. D’autres villes secondaires telles que Edéa, Maroua, Ngaoundéré devraient également en bénéficier.
Florence Béna Zéla