La mobilisation du Rassemblement démocratique du peuple camerounais pour la 39ème fête nationale de l’unité a fini par convaincre les sceptiques que le parti du Président est de loin, la première force politique du Cameroun
Démonstration de force ou de puissance ? Les analyses sur l’hyper mobilisation du RDPC à Yaoundé, à l’occasion de la célébration du 39ème anniversaire de l’avènement de l’Etat unitaire vont bon train. Combien étaient-ils, les militantes et les militants du parti au pouvoir, hommes, femmes, vieux, jeunes, à défiler devant le chef de l’Etat ? Nul ne peut le dire avec exactitude.
L’image que l’on retient et qui restera indélébile dans les mémoires est celle de cette véritable déferlante qui a envahi le boulevard du 20 mai, avec en prime, des innovations et des messages dont la force n’a d’égale que la détermination des militantes et des militants du RDPC à soutenir leur président national. Soutien dans son action de construction d’un Cameroun moderne, soutien à sa candidature à l’élection présidentielle prochaine, une candidature qu’ils appellent de tous leurs vœux et pour laquelle, ils renouvellent leur engagement de l’accompagner jusqu’à la victoire finale.En ouverture du défilé du RDPC, le bouquet de l’unité, constitué d’une flamme géante, synonyme de l’emblème du parti, avec sa devise : unité, progrès, démocratie, un carré des militants « nés en 1972 » et baptisé « génération de l’unité », puis d’un autre carré des « nés en 1961 », la « génération de la réunification », le tout accompagné de la fanfare de « la voix du rassemblement », l’orchestre du RDPC. Pour commander les troupes du RDPC, Grégoire Owona, le secrétaire général adjoint du Comité central, en tête du défilé des hommes des sept sections de Yaoundé. Une véritable marrée humaine d’une dizaine de carrés qui n’a pas fait économie de massages : « Le RDPC avec Paul Biya pour lutter contre la crise économique et bâtir un Cameroun prospère », pour certains, « nous soutenons sans réserve S.E Paul Biya, garant de la paix de l’unité, de la modernisation et de l’avenir du Cameroun » pour d’autres, cependant que pour une troisième catégorie, « tous les militants du RDPC avec le président Paul Biya pour déjouer toutes les manœuvres de division ».ManipulationLes jeunes de l’OJRDPC, sortis en grand nombre, ont dit « non à la manipulation de la jeunesse », « non à l’insécurité transfrontalière » et ont réaffirmé leur soutien au président Paul Biya, « pour la paix, la stabilité et l’unité du Cameroun ».Quant aux femmes de l’OFRDPC dont personne n’ignore le degré de mobilisation derrière le président Paul Biya, elles sont sorties par milliers pour dire au chef de l’Etat : « Vous avez le soutien total des Camerounais pour lutter contre la corruption et les détournements des deniers publics », « oui à l’assainissement des mœurs au Cameroun, non aux manœuvres de division ». Et puisque ce que femme veut, Dieu le veut, l’OFRDPC, avec son « Paupol, tiens bon la barre », a voulu galvaniser le président à continuer son action sur l’ensemble des chantiers ouverts en vue de la modernisation et le développement du Cameroun.Dans tous les cas, le message que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais entendait passer au cours de la célébration de la fête nationale de l’unité cette année est clair : le parti majoritaire, le parti leader au Cameroun est mobilisé derrière son président national. A Yaoundé, le RDPC, parti républicain et responsable a donc voulu non seulement célébrer l’unité du Cameroun et des Camerounais, mais aussi, montrer et démontrer à la face du monde combien le parti est mobilisé et déterminé derrière le président Paul Biya. Une mobilisation et une détermination de tous les instants, dans l’objectif de faire échec à toutes les attaques personnelles dont le président nationale du RDPC est victime depuis de longs mois déjà et dont on sait qu’elles sont l’œuvre de quelques égarés incapables de l’affronter à la régulière, par la seule et unique voie démocratique connue : les urnes.Comme un seul homme, les militantes et les militants du RDPC ont voulu faire chorus en disant non à l’intoxication et à la désinformation et, surtout, rappeler à ceux qui refusent de regarder la réalité des choses en face : le président Paul Biya n’est pas seul ni dans son combat pour le développement du pays, ni dans la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics.Un tel engagement et une telle mobilisation réitérés et démontrés à quelques mois de l’élection présidentielle, il faut le dire, ne sont pas tout à fait ni anodins, ni innocents. Ils apparaissent, de toute évidence, comme un avertissement sans frais en direction des autres adversaires connus ou potentiels du candidat du parti au pouvoir. Toutes choses qui devraient faire réfléchir plus d’un observateur de la scène politique camerounaise qui, dans leurs conjectures, devront désormais, au cas où ils ne l’avaient pas encore compris, tenir compte dans leurs analyses, du fait que Paul Biya est aimé et soutenu par la majorité des Camerounais qui lui demandent de continuer.