Les députés ont adopté les deux textes soumis à leur examen par le gouvernement, dont celui relatif au vote des Camerounais établis à l’étranger.
Les lampions se sont éteints samedi, 09 juillet 2011, sur les travaux de la
session extraordinaire de l’Assemblée nationale. La seconde de la huitième législature et même, de l’année législative en cours, après celle d’avril 2011 qui a vu modifiées la loi sur Elections Cameroon et celle relative aux conditions d’élection et de suppléance à la présidence de la République du Cameroun.
Une
session extraordinaire finalement tranquille, en dépit de l’importance et de la
portée des deux textes soumis par le gouvernement à l’examen des députés. Le
premier projet de loi adopté était celui relatif au vote des citoyens Camerounais
établis ou résidant à l’étranger. Un projet de loi dont le président de
l’Assemblée nationale a relevé, à l’ouverture de cette session extraordinaire,
qu’il « procède d’une promesse personnelle
du chef de l’Etat à nos compatriotes de l’étranger ». Pour Cavaye
Yéguie Djibril, ce texte est, à n’en point douter, une « réponse à une attente, l’attente de nos
compatriotes qui, à la faveur de la future loi, pourront désormais participer
pleinement à la vie politique de leur pays ». Et le PAN de rappeler à
tous que « ce projet de loi procède
surtout du souci du président de la République (…) de toujours œuvrer à
l’amélioration de notre démocratie », avant de conclure à ce sujet,
que le texte soumis à l’examen des députés « est la manifestation de la volonté toujours affirmée et jamais démentie
du chef de l’Etat, de faire du Cameroun un pays démocratique, prospère et
respectueux des droits des citoyens ».
On
comprend pourquoi, Cavaye Yéguie Djibril est apparu tout à fait à l’aise à la
clôture des travaux samedi dernier. Le Pan n’a visiblement pas manqué de superlatifs
pour qualifier ce « moment
historique », cette « grande
première » et cette « avancée
considérable dans la construction de notre démocratie ». Le président
de l’Assemblée nationale a tenu à souligner avec force conviction que « le processus qui aboutit aujourd’hui à
l’adoption de la nouvelle loi relative au vote de nos compatriotes de
l’étranger procède de la seule volonté du chef de l’Etat ». Une
réponse à peine voilée à tous ceux qui, depuis le dépôt de ce projet de loi sur
la table des députés, s’emploient à travestir l’histoire en essayant au travers
d’arguments et d’analyses spécieux, de démontrer que le président Paul Biya
aurait fait déposer le projet de loi au parlement sous la pression( ?).
Héritage
Dans
tous les cas, en attendant sa promulgation l’adoption de ce projet de loi, apparaît comme un véritable « triomphe de la République ».
Un « héritage pour les générations
futures », a déclaré le président de l’Assemblée nationale.
Le
second projet de loi examiné par les députés portait ratification de
l’ordonnance n° 2011/001 du 07 mars 2011 modifiant et complétant certaines
dispositions de la loi des finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2011.
Grosso modo, ainsi que l’a expliqué le ministre des Finances, ce texte vise à
permettre à l’Etat d’augmenter l’offre en énergie électrique au Cameroun. A
travers ce texte, l’Etat entend mettre en œuvre des moyens nécessaires pour
soutenir la production de l’électricité au Cameroun, notamment, à travers un
apport financier à la fois efficace et important aux deux sociétés que sont la Dibamba power development
company (DPDC) dont il est actionnaire à hauteur de 44% et à la kribi power
development company (KPDC) dans laquelle il détient également 44% des actions.
Dans ce contexte, les nouvelles dispositions de l’article 22 de la loi des
finances de l’exercice 2011 prévoient que « dans le cadre des lois et règlements, le gouvernement est autorisé à
engager contractuellement l’Etat et à accorder au cours de l’exercice 2011 à
des établissements publics, à des sociétés d’économie mixte et à leurs
actionnaires, l’aval de l’Etat, la couverture par l’Etat de leurs dettes et
obligations, dans le cadre des projets d’investissement et la garantie de
l’Etat au titre d’emprunts concessionnels et non concessionnels pour un montant
global ne dépassant pas 350 milliards de francs CFA ».
Simon Meyanga