Le député à l’Assemblée nationale dit sa
fierté d’avoir été partie prenante de cette avancée considérable.
L’Action :
Quel bilan faites-vous de la session
extraordinaire de l’Assemblée nationale qui s’est achevée vendredi dernier ?
Georges Akamba Assembe : Je vous remercie de l’opportunité que
vous me donnez pour apporter ma modeste opinion sur la 2ème session
extraordinaire de la législature en cours.
Un petit rectificatif, la session
extraordinaire s’est achevée samedi le 09 Juillet 2011 et non le vendredi.
Au cours de cette 2ème session
extraordinaire, l’Assemblée nationale aura respectivement siégé pendant quatre
jours, du mercredi au samedi. Deux importants projets de lois ont été déposés
au bureau de l’assemblée par le gouvernement pour examen. Il s’agissait du
projet de loi relatif au vote des citoyens camerounais établis ou résidant à
l’étranger et celui portant ratification de l’ordonnance n° 2011/001 du 07 mars
2011 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi des finances de la République du Cameroun
pour l’exercice 2011. Tous ces deux textes ont été discutés et adoptés au cours
d’une séance plénière suffisamment courue qui devait clôturer ladite session.
Les débats se sont déroulés dans un
esprit d’ouverture et de dialogue constructif. Le travail des rapporteurs et
des commissions a été de grande qualité malgré des délais d’examens plutôt
courts, l’implication toute particulière des députés, et des ministres concernés,
M. Marafa Hamidou Yaya, ministre d’Etat, ministre de l’Administration
territoriale et de la
Décentralisation et M. Essimi Menye ministre des Finances ont
permis que le calendrier soit respecté. Les députés ont comme d’habitude
interpellé sans ménagement le gouvernement sur toutes les questions relatives
aux deux projets de loi. Chaque partie aura au cours des débats joué son rôle.
En somme, c’est une session extraordinaire qui a rempli toutes nos attentes et
qui a une fois de plus démontré la bonne qualité du jeu politique dans notre
pays.
Comment le député que vous êtes
apprécie-t-il l’adoption du texte sur le vote des Camerounais de la diaspora ?
Le droit de vote permet aux citoyens
d’un État
de voter
pour exprimer leur volonté, à l’occasion d’un scrutin,
et ainsi d’élire
leurs représentants et leurs gouvernants ou de répondre à la question posée par
un plébiscite
ou un référendum. C’est un droit civique
fondamental dans toute démocratie. C’est ce
qu’a recherché le chef de l’Etat en envoyant le projet de loi relatif au vote
des citoyens camerounais établis ou résidant à l’étranger. L’adoption de ce
texte vient reétablir ce que les gens considéraient comme une injustice. Le
vote à l’étranger, a toujours été une légitime aspiration de la diaspora
camerounaise.
Les
Camerounais vivant à l’étranger sont estimés à plus de 2,5 millions, soit un
peu plus du quart du nombre de votant qu’Elecam souhaite atteindre. Il est
normal qu’on leur garantisse la jouissance de leurs droits. En clair le vote de la diaspora peut à lui seul faire basculer la décision lors
d’une élection. C’est à juste titre que je me réjouis en ma qualité de député
d’avoir été un acteur actif à cette autre étape importante de notre démocratie.
Simon Meyanga