Selon le texte présidentiel signé mardi, 30 août 2011, les Camerounais se rendront aux urnes le 9 octobre prochain pour élire le président de la République.
Finies, les supputations, les manœuvres dilatoires et la fuite en avant de certains leaders politiques et de la société civile au sujet de la tenue ou non cette année au Cameroun, de l’élection présidentielle. Le président de la République a signé hier, mardi, 30 août 2011, un décret convoquant le corps électoral.
Selon le texte présidentiel, les Camerounais se rendront aux urnes le dimanche, 09 octobre 2011, pour élire le président de la République du Cameroun. Coupant ainsi définitivement l’herbe sous les pieds de tous ceux qui, ces deux à trois derniers mois, semblaient avoir meublé leur agenda politique de sornettes et de balivernes autour de cette échéance électorale dont rien, absolument, n’indiquait qu’elle n’aurait pas lieu !
Ceux qui se présentent comme des leaders de l’opposition ou même comme membres de la société civile étaient, jusqu’à hier, seuls à croire et à soutenir que la présidentielle en préparation serait reportée. Ils ont essayé de se faire bionne conscience en excipant des arguties du genre : Elecam, l’organe indépendant créé pour gérer l’ensemble du processus électoral au Cameroun ne serait pas prêt, quand ce n’est pas simplement et purement sa composition qui ferait problème. Ils ont également mis en avant comme argument de poids à prendre en compte pour renvoyer sine die l’élection présidentielle, un supposé déficit de dialogue politique et même, comme pour faire peur à l’on ne sait qui, des risques d’implosion du pays si la présidentielle se tenait au mois d’octobre…Malheureusement pour eux, ils se sont retrouvés seuls dans leur jeu, puisque ni le peuple, ni la plus haute autorité de l’Etat n’ont pas suivi. La preuve, l’affluence observée ces derniers temps dans les bureaux d’Elecam, des Camerounais désireux de s’inscrire sur les listes électorales et le décret du président de la République convoquant le corps électoral sont bien une démonstration de ce que le Cameroun avance, que sereinement et surement, notre démocratie se consolide, avec ou sans les cancans.
Le débats est donc clos à la fois sur la date et l’effectivité de la tenue de l’élection présidentielle cette année. Un débat, à vrai dire, sans objet, puisque tous les indicateurs étaient tels que rien ne permettait le moindre doute sur l’effectivité de la tenue de le présidentielle cette année.
Précisément, si l’on prend en compte ne serait-ce que la chronologie des événements qui, depuis l’année dernière balise le chemin vers la présidentielle, on peut relever que de manière constante, le Cameroun se prépare sereinement à l’organisation d’une élection présidentielle populaire et crédible : janvier 2010, plusieurs mesures prescrites par le chef de l’Etat étaient annoncées, lesquelles visaient à réduire au moins de 50%, la dépense effectuée par chaque citoyen pour l’établissement d’une carte nationale d’identité. Du 03 janvier 2010 au 30 avril 2011, au lieu de 6000 voire 7000 francs jusque-là exigés pour obtenir le précieux sésame, chaque citoyen camerounais qui voulait se faire établir une carte nationale d’identité ne devrait plus débourser que 2800 francs CFA, soit 1800 francs CFA pour la photo d’identité et 1000 francs CFA pour la taxe spéciale d’identification. Une mesure de facilitation du chef de l’Etat visait à « relever de façon substantielle le taux de participation des populations camerounaises aux échéances électorales annoncées ». Une décision exceptionnelle qui est d’ailleurs allée jusqu’à la gratuité totale de l’établissement du précieux sésame.
Avril 2011, le projet de loi modifiant certaines dispositions de la loi n° 2006 /011 du 29 décembre 2006 portant création, organisation et fonctionnement de Elections Cameroon qui a porté le nombre es membres du conseil électoral de 12 à 18 et le projet de loi modifiant la loi 92/010 du 17 septembre 1992, fixant les conditions d’élection et de suppléance à la présidence de la République adoptés par les députés à l’Assemblée nationale apparaissaient comme une véritable révolution dans le processus électoral camerounais.
Juillet 2011, au cours d’un autre moment historique, les députés ont adopté le projet de loi relatif au vote des Camerounais établis à l’étranger. Un projet de loi dont le président de l’Assemblée nationale a relevé qu’il est une « réponse à une attente, l’attente de nos compatriotes qui, à la faveur de la future loi, pourront désormais participer pleinement à la vie politique de leur pays ». le lundi, 8 août 2011, le président de la République signait le décret d’application de cette loi promulguée le 13 juillet 2011…
Et dire qu’en dépit de tous ces aménagements législatifs et réglementaires, une poignée de myopes politiques enfermés dans leur bulle croyait dur comme fer à un éventuel report de la présidentielle ! Dans tous les cas, ils doivent certainement voir un peu plus clair depuis la publication du décret présidentiel convoquant le corps électoral.
Simon Meyanga