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L'Editorial

La poutre et la paille :

« C’est les fonds qui nous manquent le plus.» Scandent en cœur l’essentiel des adversaires du candidat du RDPC à la prochaine élection présidentielle, justifiant ainsi, pince sans rire, les nombreuses lacunes qui jonchent leur campagne : 

pas d’affiches viables, pas de matériel promotionnel, pas d’espaces médiatiques réservés, en dehors des services publics de communications ou de quelques affidés dans la presse audio-visuelle et écrite nationale. Et, plus surprenant, pas de populations au cours de leurs meetings. A l’origine de ces infortunes, on accuse  toujours le régime de Paul Biya « qui ne veut pas donner de l’argent aux autres candidats pour battre campagne ». Le SDF en a fait un thème entier de campagne, usant son temps d’antenne à affubler le RDPC de tous les noms, oubliant que la présidentielle était prévue il y a …sept ans et que les plus futés, à l’image de la fourmi de la fable, ont passé ces précieuses années à se préparer, au lieu de chanter. Là où les militants du RDPC ont constamment investis le terrain, ratissé large, fait des levées de fonds au vu et au su de tout le monde pour leur candidat, les autres attendaient sagement l’argent du contribuable. Certains, paraît-il, ont même eu recours aux tontines pour leur caution, sachant pouvoir rentrer dans leurs fonds sitôt leur candidature validée et l’argent de la campagne émargé.Or, maintenant que cet argent est servi, – on parle de 15 millions de FCFA distribués à chacun des 23 candidats, – quelle en est l’usage ? La campagne de certains candidats a-t-elle gagné en intensité ? Que non ! Déjà fusent ici et là les soupçons de distraction de ces fonds pour d’autres fins autres que celle de la campagne. Les membres des équipes de campagnes sont parfois laissés à eux-mêmes, dans une indescriptible désolation, attendant désespérément un geste du président qui n’est plus visible qu’à la télévision !Les électeurs savent donc maintenant à quoi s’en tenir : entre ces hommes de paille qui semblent être sur la paille, il y a en face d’eux, d’autres personnes plus sérieuses, méthodiques et crédibles. Ils se recrutent bien sûr au sein du RDPC dont le candidat, Paul Biya incarne des valeurs de travail, de maîtrise, de prévision et de probité. 

Benjamin LIPAWING

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