Le constat a été fait hier en mi-journée à l’issue de la visite d’inspection effectuée par les équipes du cabinet civil, du protocole d’Etat et du Comité central du Rdpc, sur le site qui doit accueillir l’événement.
Le mouvement ne pouvait pas passer inaperçu. Un groupe d’hommes et de femmes soigneusement dressés dans leurs costumes et tenues, descendent de leurs limousines. On peut reconnaître ces messieurs du protocole d’Etat, du cabinet civil de la République du Cameroun et de la Direction de la Sécurité Présidentielle. L’équipe du Comité central du Rdpc, conduite par le Secrétaire général adjoint, le ministre Grégoire Owona, qui les accueille est tout aussi impeccable. On peut y reconnaître entre autres, le Secrétaire aux organisations spécialisées, Bidoung Mkpatt, le secrétaire à la culture, à l’éducation et à l’environnement, Madeleine Tchuente, en leur qualité et titre respectifs de président de la sous-commission de la mobilisation et de l’animation et celle de la restauration. Deux maillons essentiels du congrès. Le Conseiller Paul Célestin Ndebiyembe, et de nombreux chargés de mission font partie de cette délégation. Les deux entités fusionnent pour former un imposant groupe. On imagine le travail tout aussi imposant que ces messieurs et dames doivent réaliser ce mardi. Une sorte de répétition pour la grand messe qui démarre demain. De bonne guerre, puisque le président national du Rdpc, Paul Biya en personne, préside dès ce jeudi 15 septembre 2011, les travaux du congrès ordinaire de ce parti. Et puisqu’il assume en même temps les fonctions de chef de l’Etat, rien ne doit être laissé au hasard. Sécurité d’abordSans attendre, la « caravane » s’ébranle. Direction la salle des 1500 comme on l’appelle. C’est là que se dérouleront les plénières d’ouverture et de clôture, ainsi que la soirée de gala. Des questions sont posées qui ne tardent pas à avoir des explications sur tel ou tel aspect, des précisions suivent sur certains détails non moins importants. Paul Célestin Ndembiyembe, Grégoire Owona s’en chargent. De temps en temps, Bidoung Mkpatt est interpelé sur le gala culturel. Quelques descriptions suffisent à convaincre les uns et les autres. Un mot sur le dispositif des places et la délégation peut continuer. En descendant par les escaliers, certaines personnes affichent leur gêne en marchant sur le tapis rouge. Leur attitude est remarquée par les personnalités qui en rient sous cape. C’est au tour des salles des hui-clos de passer au scanner. Elles sont trois correspondant aux trois commissions de politique générale, des affaires économiques, des affaires sociales et culturelles. Des supputations sont engagées quant aux dispositions sécuritaires à prendre et relatives à la participation ou non de Paul Biya à la première commission. « En tout cas, qu’il y soit ou pas nous devons prendre les mêmes dispositions », lance un élément du protocole d’Etat. Ici le temps de discussion met un peu plus long. Finalement, les violons sont accordés, il faut passer à la prochaine étape. Restauration ensuite…Retour dans le hall du Palais des congrès. On imagine les scénarii de l’arrivée et du départ du chef de l’Etat dans la salle. Comment seront disposés les militants après le début des travaux du premier jour ? La question est vite posée. Le Secrétaire général adjoint du Comité central, se livre à une démonstration digne des « wedding planners », ces maîtres de cérémonies professionnels. Certains s’inquiètent quand aux mouvements de foule que va occasionner la restauration pendant les travaux. Madeleine Tchuente est appelée à la rescousse. « Un seul point de restauration est prévu à l’aile gauche de la salle des 1500. L’autre sera installé dehors. Il n’y a donc pas de risque que les congressistes en travaux soient perturbés, étant donné que le restaurant de l’intérieur sera réservé aux militants d’une certaine catégorie », précise la présidente de cette sous-commission. « Madame la ministre, ce sera gratuit ? », demande un autre élément de la DSP. La question fait rire tout le monde. Près d’une heure vient de s’écouler. Les contraintes obligeant, certaines personnalités doivent partir. Une dernière mise au point est faite. Les questions comme les accréditations des médias sont évoquées. Après leur départ, les principaux responsables des différents secteurs de cette visite se retirent en séance de travail restreinte. Le Conseiller Paul Célestin Ndembiyembe, les membres des protocoles d’Etat, du Comité central et ceux de la sécurité s’enferment pour des résolutions finales qui ne dévoileront leurs secrets qu’à partir du début du congrès.