Les opposants au candidat Paul BIYA et au RDPC dans le Koung-Khi ont franchi le pas qu’il ne fallait pas en mettant en exécution les menaces qu’ils avaient proférées avant le scrutin du 9 octobre dernier en cas de victoire du Chef de l’Etat, le candidat du peuple.
La première victime de la violence politique est une quinquagénaire, Mme Djemo Virginie, paisible mère de famille qui ne demandait qu’à continuer à assurer l’éducation de ses enfants et qui, malheureusement, n’est plus de ce monde et son corps à la morgue de l’hôpital de Dja Bandjoun. Elle qui a été assassinée pour avoir manifesté sa joie en faveur du candidat Paul Biya après le dépouillement des bulletins du bureau de vote de l’école publique de Keng, un quartier de Bandjoun. La pauvre mère de famille de 56 ans a tout simplement été rouée de coups, notamment sur les parties sensibles du bas-ventre et elle en a succombé. Le meurtrier identifié par les témoins, s’appellerait Waffo Nestor, est réputé être un voyou de la pire espèce qui n’hésite pas à louer ses services aux commanditaires de basses besognes. La compagnie de gendarmerie de Bandjoun qui s’est saisie du dossier a lancé une chasse à l’homme. Le capitaine Ekani qui dirige les opérations, se veut rassurant et demande un peu de patience à la famille éplorée pour mettre e grappin sur le meurtrier. En effet, non seulement un mandat d’arrêt a été lancé à l’endroit du fugitif Waffo Nestor mais aussi de nombreuses auditions se poursuivent dans les locaux de la gendarmerie de Bandjoun. C’est ainsi que tous les membres du bureau de vote de Keng-Bandjoun et certains témoins de la scène ont été entendus et leurs déclarations accablant toutes le fugitif.Dans la famille de la victime, on ne comprend pas cet acharnement du meurtrier qui a clairement affiché son intention de la tuer avec une série de coups mortels sur cette pauvre maman. Et contrairement à ce que certains responsables du Sdf de John Fru Ndi ont voulu faire croire à l’opinion nationale et internationale, Mme Djemo Virginie n’est pas militante de ce parti. Bien plus, elle est morte assassinée parce qu’elle a exprimé publiquement sa joie après avoir constaté que le candidat Paul Biya était sorti victorieux de l’urne de ce bureau de vote. Même son désormais veuf époux, Takouguem, pourtant militant du Sdf, est inconsolable. Lui aussi ne comprend pas l’intrusion de la violence en politique. Quant aux enfants, rien n’arrête leurs larmes. Même pas la forte délégation des responsables locaux du Rdpc venue les réconforter. L’opposition indexéeCe crime crapuleux est venu tout simplement concrétiser les menaces de troubles à l’ordre public ventilées dans tout le département du Koung-Khi pendant la campagne électorale par les adversaires du candidat Paul Biya. Une campagne électorale menée tambour battant par l’équipe de Victor Fotso qui a sillonné tous les coins et recoins pour rallier le maximum d’électeurs à la cause du Président Paul Biya. Ce qui a été fait si l’on s’en tient aux tendances sorties des différents bureaux de vote où le candidat du Rdpc est donné largement vainqueur dans le département. Une victoire annoncée qui n’a pas plu à ceux qui avaient tout mis en œuvre pour disqualifier la candidature de Paul Biya. D’ailleurs, n’eût-été le renfort et la vigilance des forces de maintien de l’ordre, le bilan serait plus lourd dans les rangs des supporters du candidat Paul Biya.Devant un acte d’une telle gravité, les responsables locaux du RDPC ont appelé leurs partisans au calme et de ne pas se venger. Ils s’en sont remis aux institutions Républicaines en laissant à la justice, le soin de faire toute la lumière sur cette affaire qui est venue porter gravement atteinte à l’une des libertés fondamentales de notre pays : la liberté d’expression. Ici à Bandjoun les populations ont désormais les yeux et les oreilles tournés vers la gendarmerie qui mène l’enquête.
Joseph Désiré Kamga, à Bafoussam
