Président du Parti social républicain, il revient sur les raisons qui l’ont amené à soutenir le président Paul Biya lors de la dernière élection présidentielle.
L’Action : Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à partir de votre lieu de résidence en France pour venir battre campagne au Cameroun en faveur du président Paul Biya?Blaise Njapou Kapnang : J’arrive au Cameroun avec une double casquette. D’abord celle de Camerounais de la diaspora ; ensuite comme chef d’un parti politique, qui est le parti social républicain. Après avoir fait 20 ans dans l’opposition, c’est depuis 2010, que le parti social républicain a décidé de soutenir la candidature du président de la République. Avant 2010, nous avons mis en place une équipe pour réfléchir sur la question. Il y avait trois hypothèses. Soit présenter un candidat, soit soutenir le candidat naturel du Rdpc et qui est le choix du peuple ou alors soutenir une candidature de l’opposition. Mais après plusieurs analyses, le nom du président Paul Biya revenait toujours c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de le soutenir.Sur quelle base évaluez-vous la crédibilité des candidats ?Compte tenu des réalisations qui ont eu lieu au Cameroun ces cinq dernières années, de même que l’implication des jeunes dans la prise des grandes décisions de l’Etat, c’est une preuve que le président de la République se soucie de son peuple. Il prépare les jeunes pour l’avenir. C’est une des principales raisons. Lorsque vous voyez ce qui se passe dans le monde aujourd’hui après la Tunisie, l’Egypte, la Côte d’Ivoire, la Lybie tout récemment, bref tous ces mouvements qu’on voit aujourd’hui, on s’est dit qu’au Cameroun, on a la chance d’avoir un chef d’Etat qui se soucie de son peuple. Ce qu’il fait aujourd’hui ce n’est pas pour lui. Lorsqu’il projette le Cameroun à l’horizon 2035, il sait qu’il ne sera pas là en 2035. Quelles ont été vos actions tout au long de la campagne électorale, sur quel argument vous êtes-vous appuyé pour convaincre la population de voter Paul Biya? Nous avons pris un appartement dans lequel nous avons installé quelques bureaux. Dans un premier temps, nous avons préparé des messages en faveur du président de la République qu’on postait à Paris dans notre société de communication qui se chargeait de les ventiler aux internautes, parce que nous avons un logiciel qui peut atteindre 10 à 15 millions d’internautes à travers le monde entier. Nous avons également fait de nombreuses interviews dans les médias, de la presse écrite. Nous avons commencé par la sensibilisation, de proximité sur le terrain, nous avons travaillé avec des systèmes électroniques à travers des Sms qu’on envoyait, certains ont du recevoir nos textos. Comme je suis originaire de la région du Moungo, à Mbanga précisément, j’y ai fait un meeting le 2 octobre 2011. Je pensais qu’il était loisible d’aller dans ma région de naissance soutenir le Rdpc et d’autres partis alliés. Je suis ensuite allé dans les villages comme Bangoua, où nous avons sillonné toute l’Ouest dans le cadre de la campagne de proximité. Nous avons fait ce travail avec nos propres moyens financiers. Et je suis très content du résultat global enregistré dans le département. Je projetais déjà les résultats qui se situaient au minimum à 70%Quel commentaire vous inspire la victoire du président Paul Biya à l’étranger, surtout que l’on se rappelle encore des mouvements qui prédisaient sa défaite à l’étranger ?Au niveau de la diaspora, ceux qui parlent de boycott ce sont les gens qui ont la double nationalité et se retrouvent confrontés à un problème. Par ailleurs, même si aujourd’hui on annule les élections au Cameroun, le président Paul Biya reste toujours vainqueur à l’étranger. Il n’y a jamais eu de trucage à l’étranger. Ça veut dire que ceux qui sont à l’étranger sont convaincus de la politique du président de la République. Ceux qui prônent le boycott, c’est vraiment une poignée de personnes qui ne peuvent pas même pas remplir une boîte de sardine. Le nombre de compatriotes qui incitent à la violence, à la haine ne représentent rien du tout.
Florence Béna Zéla