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L'Editorial

Dont acte :

Après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 9 octobre 2011, les regards se tournent progressivement vers le Palais de verre de Ngoa Ekelle, siège de l’Assemblée nationale, où se déroulera la cérémonie de prestation de serment du candidat (ré) élu.

 Les observateurs, les analystes politiques et les citoyens, tout en tirant les leçons des résultats, attendent le discours inaugural du président Paul Biya, vainqueur du scrutin, pour avoir confirmation des grands axes et des innovations majeures du prochain septennat. Si l’heure est aux supputations à cet égard – à commencer par la composition de la prochaine équipe gouvernementale – les polémiques s’estompent peu à peu. A quoi servirait-il de ressasser les mêmes rengaines sur les fraudes, les irrégularités ? Il faut tourner la page et regarder l’avenir avec la ferme détermination de prendre en compte les observations et critiques émises en vue de l’amélioration de l’organisation des prochains scrutins. Elecam est interpellé à cet égard au même titre que d’autres institutions de la République.La même volonté de regarder l’avenir de manière positive et constructive doit guider les relations diplomatiques entre le Cameroun et certains pays amis. Que n’a-t-on entendu ces derniers mois au sujet de ces relations, notamment avec la France et les Etats-Unis ? Avant, pendant et après le scrutin, des déclarations, des mises au point ont été faites de part et d’autres. Elles ont été diversement appréciées, c’est le moins que l’on puisse dire. Qu’importe : chaque partie s’est exprimée. Les explications et les réactions ont été souvent fermes, vives et franches. Elles n’ont jamais atteint le point de non-retour. Après ces échanges parfois houleux, les esprits sont appelés à se calmer. L’ambassadeur des Etats-Unis a félicité le président Paul Biya pour sa réélection et la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel pour la transparence. Il s’est dit favorablement surpris par le taux de participation. La France pour sa part a « pris acte des résultats de l’élection et souhaité la prise en compte des revendications du peuple Camerounais lors des prochaines consultations électorales ». Que faut-il ajouter de plus ? Rien. Les avis émis par des amis, si puissants soient-ils, ne peuvent pas remettre  en cause notre souveraineté. Le Cameroun et les Camerounais doivent à leur tour prendre acte de toutes ses prises de positions, contribuer chacun en ce qui le concerne à l’amélioration du système électoral et à la préservation de la paix et de l’unité. Il faut donc tourner la page des piques et des polémiques au nom du réalisme et des intérêts mutuels bien compris.

Christophe MIEN ZOK

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