Le ministre des Relations extérieures Henri Eyebe Ayissi, appelle les
diplomates en poste à Yaoundé à respecter la souveraineté et
l’indépendance du Cameroun.
Le Cameroun est un Etat indépendant et souverain, membre à part entière des Nations-Unies. Il ne se relève plus de la tutelle d’aucun autre Etat, ni même des Nations Unies ». C’est l’un des principaux messages adressés par le ministre des Relations extérieures au corps diplomatique accrédité à Yaoundé à l’occasion de la 66e édition de la journée des Nations-Unies. Selon Henri Eyebe Ayissi, de 1945 au 1er janvier 1960, le Cameroun a été placé sous la tutelle des Nations Unies, lesquelles ont confié son administration et la gestion de ses affaires conjointement à la France et à la Grande Bretagne. Mais depuis le 1er janvier 1960, date de la proclamation de son indépendance, le Cameroun a accédé à la souveraineté internationale et doit décider de son avenir y compris en choisissant librement ses dirigeants. L’élection du 09 octobre 2011 dont les résultats officiels et définitifs ont été proclamés le 21 octobre 2011, donnant le candidat Paul Biya victorieux avec 77,98% des suffrages exprimés, en est une illustration parfaite. Et le ministre des Relations extérieures de préciser : « Les résultats du scrutin présidentiel du 9 octobre 2011 ne sont assujettis à aucune procédure de certification par une instance extérieure au Cameroun ». Bien plus, ajoute-t-il « La décision de la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel, revêt du caractère définitif et elle produit, de plein droit, ses pleins effets ». Et en l’absence d’une instance supranationale ayant vocation à remettre en cause la décision d’un peuple, il s’ensuit que le choix du peuple Camerounais, souverain et jaloux de son indépendance doit être respecté. Cela est d’autant plus impérieux que de nombreux candidats à cette compétition électorale ont reconnu la victoire du candidat Paul Biya, et l’en ont félicité. Traduction de l’ancrage de la culture démocratique au Cameroun et de l’aspiration de tous les Camerounais à demeurer dans un pays de paix, de stabilité et tourné vers l’émergence. A la faveur de la journée des Nations Unis, placée sous le thème « Célébrons la diversité culturelle », le message du secrétaire général de l’Onu délivré par le doyen du corps diplomatique était sans équivoque. « L’augmentation de la population mondiale à 7 milliards d’individus d’ici la fin du mois d’octobre constitue une force et une chance pour lutter contre les inégalités et défende les droits humains ». De l’avis du secrétaire général de l’Onu, les progrès enregistrés par les 193 Etats membres de l’organisation en 66 ans sont extraordinaires. Même s’ils restent menacés aussi bien par la montée du chômage et des inégalités que par la crise économique et les changements climatiques. Des problèmes qui, à l’observation, exigent des solutions mondiales et imposent à toutes les nations d’unir leurs efforts pour la cause de l’humanisé, notamment bâtir un monde meilleur tout en défendant les plus pauvres et les plus vulnérables au nom de la paix mondiale et de la justice sociale.Au bout du compte, mieux qu’une chaleureuse retrouvaille entre les pays membres du système des Nations Unies, la journée de l’Onu à Yaoundé aura été un moment particulier pour le gouvernement Camerounais de donner sa position à l’issue de l’élection du 09 octobre 2011. C’était également l’occasion de nourrir la réflexion sur les réponses à apporter aux défis qui interpellent l’organisation vis-à-vis des Etats membres. A cet égard, le Cameroun peut être cité parmi les pays qui ont bénéficié du soutien substantiel de l’organisation dont les plus récents restent le renforcement des capacités de l’administration publique, des institutions publiques au rang desquelles « Elecam Cameroon », l’institution nouvelle chargée de l’organisation des élections au Cameroun.
Joseph Wylphrid Mikoas