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Incident de Bandjoun : La vérité des faits

Le SDF s’est fendu d’un communiqué, accusant le RDPC d’avoir « assassiné » l’un de ses scrutateurs. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien. 

Le communiqué du SDF a été repris par quelques médias nationaux et internationaux. Le parti de Fru Ndi y déclare que Virginie Takoguem, son « mandataire », a été assassinée « par les responsables locaux du RDPC à Bandjoun. Et de poursuivre : « Son seul crime est d’avoir voulu protéger la sincérité du vote qui donnait le SDF vainqueur à l’école publique de Keng. Tout en s’indignant de la passivité et de la complicité des éléments de forces de l’ordre présents durant les échauffourées, le SDF condamne avec la dernière énergie ce crime crapuleux et exige que lumière soit totalement faite sur cette forfaiture inadmissible et intolérable commise à la fin des opérations électorales ».L’indignation et l’émoi suscités par le décès de cette compatriote ont vite cédé la place au doute. Le SDF est en effet passé expert dans l’art de la manipulation. Et la lumière que le chairman et ses accolytes réclament à cor et à cri commence à se manifester. Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication, dans un communiqué publié hier lundi 10 octobre 2011, remet les choses dans le bon ordre : « La surnommée (Djemo Virginie, alors que le SDF parle de « son mandataire Virginie Takoguem, Ndlr), militante du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, qui se réjouissait de l’annonce de la position favorable du candidat de son parti au terme d’un décompte de voix repris trois fois à la demande du représentant du Social democratic front (SDF), s’est vue frappée successivement au dos, puis au bas ventre par le nommé Wafo Nestor, repris de justice, qui ne partageait manifestement pas sa joie ».Aux paroles vagues déclamées par le SDF, les enquêtes qui sont menées sur le terrain posent des faits précis et véridiques, qui battent en brèche la belle tentative de désinformation concoctée par le SDF. En effet, passée la surprise de l’annonce, toute personne avertie avait déjà compris que de tels agissements scabreux et  barbares, n’étaient aucunement dans les habitudes du RDPC, qui a toujours fait siennes, les vertus de dialogue et de tolérance prônés par le président de la République, Paul Biya.Comprendre Fru NdiDepuis longtemps en effet, le SDF a reçu de nombreuses distinctions dans l’art de la manipulation et de la surenchère politiques, qui sont devenues sa bouée de sauvetage chaque fois que sa noyade électorale s’annonce. Après les clameurs poussées à l’issue de chacune des élections à laquelle il participe, pour justifier sa débâcle par des actes d’antijeu qu’aurait perpétré le parti au pouvoir ; après des pirouettes du genre « Nous n’irons pas aux élections si… » ; Fru Ndi inaugure une nouvelle technique, dans l’espoir de justifier sa déroute : il chauffe à blanc des « repris de justice » et d’autres individus du même acabit pour commettre des crimes, des « forfaitures » comme il le dit lui-même, pour après essayer d’en tirer avantage. Sauf que cette fois, le bras armé de Fru Ndi n’a pas commis le crime parfait.  Il a laissé derrière lui de nombreux indices, qui sont autant de preuves qui conduisent droit vers le SDF. En tout état de cause, lorsque l’enquête sera bouclée, et que le RDPC sera définitivement mis hors de cause et le militant du SDF, Nestor Wafo appréhendé et remis à la justice, le parti de Paul Biya souhaiterait, même par galanterie politique, que Fru Ndi lui présente des excuses. En les faxant aux agences de presse internationales, comme cela a été le cas pour ce montage abracadabrant, et surtout grotesque.  Vous avez dit l’arroseur arrosé ?

William Pascal Balla

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