Les adeptes de la bien-pensance et les fanatiques du politiquement correct vont certainement hurler à la lecture du titre de cet éditorial en rapport avec la dernière actualité post-électorale au Cameroun.
Ils ne manqueront pas de dénoncer le retour du manichéisme, cette dichotomie radicale et sans concession entre le bien d’une part et le mal d’autre part. En dépit de cette éventuelle levée de boucliers, nous assumons notre choix. Les circonstances l’exigent. La gravité des faits l’impose. Voici pourquoi. Commençons par une interrogation : quel rapport y-a-t-il entre les démons et les chevaux, surtout lorsqu’ils sont vieux les uns comme les autres ? Ce qu’il y a de commun entre les vieux démons et les vieux chevaux, c’est qu’ils sont toujours de retour. C’est comme le naturel : on croit le chasser, il revient toujours au galop.
Ainsi du comportement, mieux du réflexe pavlovien, de l’opposition camerounaise qui recourt systématiquement aux mêmes méthodes pour atteindre ses objectifs : boycott, violence, désordre. On avait pensé qu’il s’agissait de maladies infantiles, d’erreurs de jeunesse. Que non ! Cette opposition a quand même vingt ans aujourd’hui. Malgré cet âge vénérable, elle continue à afficher un comportement puéril, préférant sans cesse jouer avec des bûchettes d’allumettes à côté de la « poudrière Cameroun ». Tant que la poudrière n’aura pas explosé, le jeu mortel ne s’arrêtera pas.
Les Camerounais n’ont pas oublié les villes mortes, les cartons rouges, la désobéissance civile, l’école morte et autres initiatives de sinistre mémoire se situant toutes dans le sillage et la mouvance maléfique de la « nécropolitique », c’est-à-dire cette politique qui sème et charrie derrière elle le sang, les larmes, les pleurs, la douleur, bref la tristesse, la désolation, la peur et la mort.
Ces chemins de l’aventure, l’opposition radicale camerounaise tente en vain d’y engager le peuple camerounais depuis plusieurs années. Cette obsession diabolique, cet acharnement infernal à conduire un peuple vers les ténèbres, qui se situent dans la logique de la destruction et la perspective du chaos, porte un nom : l’axe du mal. En effet, comment peut-on comprendre que l’opposition camerounaise si divisée ne parvienne à se mettre d’accord et à se rassembler que lorsqu’il s’agit de concevoir, de planifier et de programmer des activités et des manifestations susceptibles de déboucher sur la violence et le désordre ? Chaque fois leurs intentions maléfiques se sont brisées sur le roc de la maturité et le caractère pacifique du peuple camerounais. Pour sa part, le RDPC et le président Paul Biya, garants du destin du peuple camerounais, veillent au grain. En tant que Parti politique, le RDPC prône la vigilance, mobilise et sensibilise ses militants et les Camerounais de bonne volonté pour qu’ils ne cèdent pas aux prophètes et aux sirènes de malheur. En effet, chaque Camerounais sait où se trouve son intérêt. Si les leaders de l’opposition et certains candidats qui ont signé la déclaration de Yaoundé avaient l’honnêteté intellectuelle et le courage moral, ils ne se livreraient pas à cette fuite en avant. Alors que les électeurs attendent sereinement le verdict des urnes, ces candidats, pressentant leur défaite, choisissent les manifestations de rue, au mépris de la loi et de la parole donnée à travers le code de bonne conduite qu’ils ont signé avant les élections. Comme en 2008 et en février 2011, le RDPC prépare la riposte aux plans intellectuel et politique pour faire échouer cette énième tentative maladroite et malheureuse d’une opposition incohérente et inconséquente. Les leaders de la coalition ont choisi de répandre le mal en voulant jouer aux petits malins. Ils trouveront plus malin qu’eux sur leur chemin. Les fanatiques du chaos seront mis KO. Sans violence. Par la seule force des arguments et non l’argument de la force. Pour que triomphe le bien sur le mal (in).
Christophe MIEN ZOK