Des informations sur des tentatives de déstabilisation du Cameroun persistent. Le gouvernement et le RDPC appellent à la vigilance, parce que les Camerounais tiennent à la préservation de leur acquis le plus précieux : la paix.
Quelle crédibilité faut-il accorder à la foule d’informations diffusées en ce moment sur le Cameroun ? Ces nouvelles, les unes aussi alarmistes que les autres, tendent à démonter que le pays serait un véritable volcan susceptible d’entrer à tout moment, en éruption, surtout au terme du processus électoral en cours.
La psychose est volontairement entretenue sur Internet et relayée volontiers par certaines représentations diplomatiques à Yaoundé où des réunions stratégiques ( ?) sur la situation au Cameroun se multiplient. Mais de quelle situation…alarmante s’agit-il exactement ? C’est bien de celle qu’entendent certainement créer au Cameroun, certains activistes politiques, syndicalistes et de la société civile bien connus, appuyés par quelques diplomates en service à Yaoundé, qu’il s’agit. Tout ce beau monde aurait planifié d’expérimenter chez nous, les méthodes d’une véritable politique de la terre brûlée. L’Action pourra d’ailleurs le moment venu, mettre sur la place publique, les noms de ces compatriotes à la solde, instrumentalisés depuis quelque temps par ceux-là même qui passent pour être les amis du Cameroun le jour, mais qui, la nuit tombée, tiennent un autre langage. Heureusement pour le Cameroun, les services spéciaux veillent et les autorités, à commencer par la plus haute hiérarchie du pays, ne peuvent laisser le Cameroun sombrer dans le chaos, simplement parce qu’une poignée d’individus ont décidé de servir des intérêts égoïstes.
Leur stratégie est connue. D’abord, ils ont commencé par mettre en mouvement leurs exécuteurs de la presse internationale notamment. Comme par hasard, le Monde diplomatique, Le Monde, L’Express, Le Canard enchaîné, France 24, RFI et CNN, ont semblé avoir sur le Cameroun et, surtout sur le président Paul Biya, le même rédacteur-en-chef et la même ligne éditoriale. Un tir groupé que le ministre de la Communication a qualifié à juste titre, « de conspiration contre le Cameroun ». Une opération de diabolisation médiatique du candidat du RDPC et président sortant qui faut-il le rappeler, intervient à un moment où la délégation de l’Union européenne, l’ambassade des Etats-unis et la représentation des Nations Unies au Cameroun prédisent des lendemains funestes au sortir de l’élection présidentielle, et prennent des mesures conservatoires à cet effet.
CIA
La presse restée patriotique évoquait encore il y a quelques jours, l’état d’alerte qui prévalait au sein de la représentation de l’Union européenne à Yaoundé en relevant que le délégué de l’Ue au Cameroun, pour des raisons, disait-on de sécurité, avait décidé du paiement d’une avance de 05 mois de salaire à ses fonctionnaires expatriés, dès le mois d’août 2011. Afin de permettre à ces derniers de faire des réserves au cas où. L’ambassade des Etats unis à Yaoundé était même allée jusqu’à conseiller aux Américains ainsi qu’aux investisseurs, d’éviter la destination Cameroun, parce que, soutenait-elle, quelque chose s’y préparait. De quoi faire rire le président-candidat en campagne électorale à Douala : « Nous ne nous laisserons pas déstabiliser par ces prophéties mal intentionnées ! Le peuple camerounais, j’en suis sûr, montrera qu’il a confiance en son avenir et qu’il n’entend pas courir le risque de l’aventure, alors qu’il est sur le point de toucher les bénéfices des sacrifices qu’il a consentis ».
Même l’écho mondial donné volontiers par certaines représentations diplomatiques aux événements survenus il y a quelques jours sur le pont du Wouri participent de cette volonté d’en rajouter à la psychose volontairement entretenue. Quelques coups de feu accompagnés d’une tentative de blocage de la circulation par deux ou trois individus, ce qui n’est véritablement qu’un fait divers semblable à des dizaines de cas similaires qui se produisent au quotidien en Occident ou ailleurs.L’ambassade des Etats unis à Yaoundé qui, ainsi que nous le rappelions dans notre édition de mercredi 11 octobre 2011, a organisé le 19 septembre dernier dans son enceinte, une réunion d’activistes politiques et de leaders syndicaux à qui des espèces sonnantes et trébuchantes ont été remises pour provoquer une étincelle sociale au Cameroun, était donc en droit d’attendre une action dans ce sens. Malheureusement pour elle, la mayonnaise n’a pas pris. Le Cameroun étant le Cameroun.Mais, il y a mieux, pour ne pas dire pire. Notre confrère Repères dans son édition du mercredi 11 octobre 2011, a signalé des manœuvres de la CIA au Cameroun. Selon notre confrère, « les services de sécurité camerounais perçoivent des mouvements inhabituels de gens de la célèbre agence de renseignements américaine ». A se demander, au cas où cette information serait fondée, ce que veulent au juste les Américains et tous ceux qui tentent de manœuvrer pour déstabiliser le Cameroun ? S’il s’agit d’actes visant à contester l’organisation de l’élection présidentielle du 9 octobre dernier, ils seraient tout à fait injustifiés car en dehors de quelques dysfonctionnements observés ici et là, les observateurs sont tous unanimes, le scrutin « s’est déroulé, ainsi que l’a souligné le secrétaire général du Comité central dans sa déclaration à la presse le 12 octobre 2011, dans le calme, la sérénité, l’ordre et la paix ».
Le choix du peuple
Maintenant, il est possible qu’au-delà du scrutin lui-même, que la personne du président Biya ne plaise à certains « amis du Cameroun ». Et là, il faut s’interroger de quoi se mêlent-ils ? La candidature du président Paul Biya à cette élection présidentielle, faut-il le rappeler, est un choix, un option et une insistance du peuple camerounais. Le président-candidat l’a dit au sortir du bureau de vote : « Les Camerounais de toutes les couches, de toutes les régions, de toutes les religions m’ont invité à me représenter. C’est pour cela que je suis ici. » Et en termes de choix, c’est une évidence d’affirmer que les Camerounais sont mûrs. Ils sont politiquement matures et savent très bien, pour emprunter aux propos du secrétaire général du Comité central du RDPC, « ce qui est bon pour eux et ce qui ne l’est pas ». C’est donc la raison pour laquelle, au moment où le Cameroun tout entier attend dans la sérénité, le verdict des urnes, le RDPC, à travers le secrétaire général du Comité central « en appelle au renforcement de la vigilance (…), afin de préserver la paix, cet acquis précieux si cher à notre pays et à tous les Camerounais ».
Aux partenaires et amis du Cameroun, il faut redire avec toute la sincérité qu’exigent la profondeur des relations avec notre pays que pour rien au monde, les Camerounais n’accepteraient de voir leur souveraineté et leur indépendance être remises en cause. Voilà pourquoi, à travers le scrutin du 9 octobre dernier, le peuple camerounais a voulu démontrer une fois de plus à la face du monde, « sa volonté jamais démentie d’être et de demeurer maître de son destin ».
Simon Meyanga