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Sur le Terrain

Professeur Ismaël Ngounono : « Nous attendons le Génie chimique et l’Institut du pétrole »

Doyen de la faculté des Sciences de l’université de Ngaoundéré, il évoque les atouts de la nouvelle école. Pour lui, d’autres investissements restent attendus pour permettre l’ouverture de l’Ecole du génie chimique et minérale et l’Institut camerounais du pétrole.

L’Action: Vous avez en votre qualité de Doyen de la Faculté des sciences de l’Université de Ngaoundéré, joué le rôle de facilitateur dans la mise en place de l’Ecole de géologie et d’exploitation minière de Meiganga qui vient d’ouvrir ses portes aux étudiants. Quelle a été votre motivation ?
Ismaël Ngounono : Je voudrais d’entrée de jeu préciser que le ministre de l’Enseignement supérieur aura été le pivot de cette Ecole créée par décret du 19 janvier 1993 du Chef de l’Etat et dont les actions sur le terrain ont été relayées par le  recteur de l’Université de Ngaoundéré, le Professeur Paul Henri Amvam Zollo.  Vous l’avez dit, j’ai joué le rôle de facilitateur en tant qu’expert bénévole en attendant la nomination des responsables de cet établissement. C’est d’ailleurs avec beaucoup de dévouements étant donné que je suis professeur titulaire de géologie, pétrologie géochimie, c’est dans le domaine approprié de cette discipline. Je le fais avec dévouement sans autre motivation particulière, sauf que mon rêve était qu’un jour, je voie une telle Ecole s’installer dans notre pays qui est actuellement le moteur de développement de la sous-région Afrique centrale. Je  pense que ce n’est pas tout. Mon rêve sera accompli le jour où les autres  écoles qui sont connexes à celle-ci à savoir ; l’Ecole de génie chimique et d’industrie minérale et  l’Institut camerounais  de pétrole  seront  installés.
Quelles sont vos attentes par rapport aux populations locales ?
Le Recteur Paul Henri Amvam Zollo a fait tenir une réunion  dans la semaine du 1er au 4 novembre 2011, avec les populations et les forces vives de la région, ici à Meiganga. L’objectif de cette rencontre était de sensibiliser les populations. Vous constatez d’un seul coup que la ville de Meiganga voit atterrir 112 étudiants cette année. Nul doute que compte-tenu de la demande et en accord avec le ministre de l’Enseignement supérieur, l’effectif pourrait passer l’année prochaine à 350 étudiants. Avec des enseignants et les responsables dont une cinquantaine pourrait être nommée, nul doute que l’essor économique de la ville va connaitre une grande évolution. C’est pour cette raison que nous attendons la contribution des populations. Il ne faudrait plus qu’un étudiant de l’Ecole de géologie fasse 120 Km pour Ngaoundéré, pour se procurer une rame de papier. Il faut que les librairies se développent. Il faut que l’unique pharmacie de la ville soit renforcée, surtout en des produits  contre les maladies récurrentes telles que le paludisme, la typhoïde, et même le choléra. Je pense que c’est également l’occasion pour les élites et je salue celles  qui ont déjà commencé à bâtir des mini-cités. Il faut des mini-cités et également des villas qui vont abriter tous ceux vont encadrer ces enfants. Il faut des restaurants dignes de ce nom pour accueillir tous les hôtes de marque qui viendront dans le cadre de cette Ecole. Je dois rappeler que la formation de ces enfants fera atterrir ici à Meiganga des experts, des enseignants qui viendront même d’autres pays. Il est temps que certaines structures, liées au développement socioéconomique soient davantage améliorées.

Abdoulaye Dahirou

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