Le chef de l’Etat rêve d’une jeunesse camerounaise dynamique,
qualifiée, prête à se prendre en charge et déterminée à relever le défi
de l’émergence.
C’est certainement à dessein, si sur certains sujets, le président de la République a opté pour l’insistance comme méthode. La raison, on peut la deviner. Le caractère de l’homme en est probablement pour beaucoup. Paul Biya, on le sait, est un véritable pédagogue qui sait qu’on ne change pas une société par décret. Le Président sait aussi que précisément, pour ce qui est des enseignements distillés ces derniers temps à ses jeunes compatriotes, la répétition, c’est la mère de la pédagogie. Il faut que les jeunes comprennent, qu’ils assimilent la leçon et s’engagent résolument à prendre leur destin en main. C’est ce qui explique le choix manifeste de ce qui peut apparaitre à l’analyse, comme une redondance dans le discours présidentiel. Bien entendu, l’épineuse problématique du chômage des jeunes est revenu dans le message du chef de l’Etat. Une preuve évidente que ce phénomène, véritable cailloux dans la chaussure des pouvoirs publics préoccupe au plus haut point. Le gouvernement, on le sait, n’a jamais baissé les bras dans la lutte contre le chômage des jeunes et le président Paul Biya, sans être exhaustif, a volontiers cité quelques une des actions menées ne serait-ce que depuis l’année 2011 dans ce sens : le recrutement spécial de 25.000 jeunes diplômés à la Fonctions publique ordonné par le chef de l’Etat, un chiffre auquel il faut ajouter les 7.500 enseignants recrutés dans le cadre de la contractualisation des instituteurs de l’enseignement primaire, 13.000 enseignants recrutés dans le secondaire et des milliers d’autres recrues au titre de divers concours d’entrée dans les grandes écoles et autres forces de défense et de sécurité etc.Pourtant, nonobstant des recrutements à la pelle, le chômage des jeunes est loin d’être résorbé. Les pouvoirs publics en sont à expérimenter de nouvelles thérapies au mal. Et cela a commencé, ainsi que l’a relevé le chef de l’Etat, par l’amélioration de l’offre de formation et des conditions de travail des élèves, étudiants et enseignants. Le président Paul Biya l’a dit à ses jeunes compatriotes, dans un monde devenu hautement concurrentiel, un monde de compétition, « Seuls les meilleurs tirent leur épingle du jeu ». C’est la raison pour laquelle, les jeunes Camerounais doivent être parmi les meilleurs et pour cela, ils peuvent compter sur le soutien de l’Etat. La preuve, les pouvoirs publics n’ont jamais lésiné sur les moyens pour offrir aux jeunes Camerounais, toutes les conditions d’un meilleur système éducatif. Des centaines de nouveaux établissements scolaires primaires et maternels ont été créés ou réhabilités des salles de classes, des dizaines d’ateliers, des postes de travaux pratiques et de salles informatiques ont été construits, réhabilités et équipés dans le secondaire général et technique. Cependant, dans les universités, de nouveaux amphithéâtres, bibliothèques et autre laboratoires ont vu le jour. Un important investissement infrastructurel que devra accompagner une véritable réforme des programmes et des enseignements, lesquels doivent êtres adaptés aux besoins actuels du Cameroun qui a pris le train de l’émergence. C’est ce que le président Paul Biya appelle, la professionnalisation des enseignements. Laquelle doit faciliter, a dit le chef de l’Etat, « l’insertion des jeunes diplômés dans le monde de l’entreprise et de l’auto-emploi ». Le président Paul Biya le sait, l’une des voies, l’un des passages obligés pour permettre au Cameroun d’accéder à l’émergence, c’est la qualité de la formation, la performance du système éducatif. Combat pour l’émergenceMais il n’y a pas que la jeunesse diplômée qui préoccupe. Il y a aussi, des milliers de jeunes sans diplôme qui ont eux aussi, le droit d’aspirer à un avenir meilleur. Pour eux et pour les autres, les pouvoirs publics ont développé et entendent continuer à développer des infrastructures sportives, plusieurs autres programmes conduits par le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique tels, le programme d’appui à la jeunesse rurale et urbaine (Pajer-U), la projet d’insertion socio-économique des jeunes par la création de micro-entreprises de fabrication du matériel sportif (Pifmas et le projet de relais multimédias de développement (Remudev) qui ont déjà des résultats palpables sur le terrain. Il y a enfin, l’Agence du service civique national de participation au développement et les centres multifonctionnels de promotion des jeunes qui auront un important rôle dans la sensibilisation des jeunes au combat pour l’émergence. Pour ce combat, le chef de l’Etat en a appelé et en appelle à la mobilisation de tous les Camerounais, à commencer par les jeunes.L’espoir d’un bel avenir pour la jeunesse camerounaise est permis, à condition que les jeunes s’impliquent davantage au combat pour l’émergence et saisissent toutes les opportunités qui s’offrent à eux. A commencer par la révolution agricole qu’entend lancer le président Paul Biya. Une révolution agricole qui est un véritable gisement d’emplois pour les jeunes et qui, à côté des possibilités d’emplois pour les jeunes que constituent les grands projets structurants, dont certains ont d’ores et déjà démarré, apparait comme une vraie manne.
Simon Meyanga