Le Rdpc a toujours su tirer les leçons de tous les évènements qu’il a connus. Ce qui lui permet de s’amender et de s’améliorer en permanence.
Il est prévu, après l’entrée en fonction des nouveaux bureaux des organes de base, une tournée du Secrétaire général du Comité central sur le terrain. Il s’agira pour la hiérarchie du parti, non seulement de mettre résolument les promus au travail, mais également de dissiper tous les malentendus et toutes les frustrations, parfois légitimes, nées des dernières opérations de renouvellement, pour faire face aux défis immédiats et futurs du Rdpc.
Cette démarche participe de la lucidité habituelle du Rdpc qui a toujours su faire un bilan froid de toutes ses activités et de toutes les campagnes politiques et électorales qu’il a menées.Ainsi, le Rdpc se remet régulièrement en cause, en interrogeant son fonctionnement quotidien, ses procédures, ses options politiques, sa capacité de mobilisation de la population, le niveau d’adhésion de la base aux directives du sommet, et même le degré de satisfaction par le parti et le gouvernement qui en est l’émanation, des aspirations du peuple. Toutes choses qui lui permettent de s’ajuster en conséquence et d’être toujours plus fort.Il n’échappe en effet à personne que c’est cette grande capacité qu’a le parti de Paul Biya de se remettre cause qui lui a donné ses lettres de noblesse.
On pourrait d’ailleurs remonter à la naissance du Rdpc, puisque c’est l’auto-crique réalisée au congrès de Bamenda qui met en évidence les carences de l’Unc et le besoin urgent de changement de cap et de paradigme. Il en est de même de la révolution intervenue en 1988, à travers la compétition ouverte, aussi bien dans la désignation des responsables de base du parti que dans le choix de ses candidats pour les élections locales et législatives.
Pareil également en ce qui concerne toutes les autres transformations qu’a connues le Rdpc depuis 1990 : l’ouverture démocratique, la promotion du développement, le renforcement de l’encadrement de proximité, la responsabilisation accrue des jeunes et des femmes, la réforme du code électoral du parti, la relance de la formation politique des militants, l’institution de l’arrondissement comme territoire de compétence de la section, le renforcement de la discipline au sein du parti, etc.
Toutes ces mutations sont consécutives aux leçons qu’a tirées le Rdpc aussi bien de ses succès que de ses échecs, et au souci de consolider sa suprématie en se rendant plus fort. Il ne saurait d’ailleurs en être autrement, puisque le ton est toujours donné par le président national. Visionnaire et jamais avare de critiques, Paul Biya a toujours mis le doigt dans la plaie. Normal donc que ses collaborateurs trouvent en permanence la thérapeutique adaptée pour soigner le mal.