L’objectif est de renforcer les capacités des entreprises camerounaises
en vue d’en faire des opérateurs de services électriques en zone rurale à
travers le projet Invest’Elec.
Dans le cadre de sa vision, le Cameroun s’est fixé pour objectif stratégique l’accroissement significatif de la production énergétique, grâce à une valorisation de son potentiel et à la modernisation des réseaux de distribution. La réalisation des grands projets structurants répond à cette préoccupation. C’est ainsi que le projet Invest’Elec a été mis sur pied par l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel). Ce projet qui, dans un délai de 36 mois, vise à renforcer les capacités des opérateurs, promouvoir le dialogue et le partenariat public-privé, va inscrire la promotion des investissements dans la durée. Il envisage ainsi d’améliorer l’accès à l’énergie dans les zones rurales à partir des sources d’énergies renouvelables. Il faut dire que le projet Invest’Elec, qui s’exécute dans un contexte marqué par le début du septennat des grandes réalisations, vient à point nommé pour apporter un stimulus essentiel à la réalisation des objectifs de la réforme. Le projet ainsi mis sur pied permettra au Cameroun de mettre en œuvre une politique énergétique moderne dotée d’une vision à long terme. Toutefois, les populations des zones rurales sont celles qui souffrent le plus du manque d’accès aux services de base dans les secteurs de l’eau ou de l’énergie et qui sont devenus une problématique majeure du développement. C’est pourquoi l’Union européenne s’est engagée à accompagner le Cameroun dans ses efforts afin de trouver des solutions à ces défis qui permettront l’amélioration de l’électrification rurale dans le pays. Pour le ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, qui présidait la cérémonie, « Cela augure du chemin à présent bien tracé pour les grandes réalisations dans le secteur de l’électricité en milieu rural tel que le prône le chef de l’Etat, Paul Biya ». Il en a profité pour féliciter les organisations publiques que sont le Feicom et le Pndp, lesquelles œuvrent dans l’encadrement des collectivités territoriales décentralisées. Le projet Invest’Elec puise ainsi son essence dans la réforme intervenue dans le secteur de l’électricité au Cameroun à la fin des années 90 et dont les principes directeurs sont inscrits dans la loi du 24 décembre 1998 régissant le secteur de l’électricité. L’ambassadeur/chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun, Raul Mateus Paula, a précisé que « La volonté de l’Union européenne est de contribuer au développement durable du Cameroun par un engagement à soutenir d’une part la politique d’accès à l’énergie et d’autre part le processus de mise en place de moyens pour l’électrification rurale qui permettra de mobiliser des ressources financières pour promouvoir la fourniture des services énergétiques aux populations en milieu rural ». Un avis que partage le directeur général de l’Arsel, Jean Pierre Kedi, qui à l’occasion a signé une série de conventions avec les partenaires au projet. Aussi, est-il prévu des séminaires régionaux qui vont regrouper les institutionnels, les financiers et les sociétés œuvrant dans le secteur de l’électricité, pour une meilleure appréhension du projet.Le projet Invest’Elec, dont les activités ont officiellement été lancées, est un catalyseur financé par l’Union européenne, à partir de dons non remboursables à hauteur de 914.000 euros, soit environ 600 milliards de francs Cfa, représentant 74% du coût total du projet. Il faut dire que l’appui de l’Union européenne dans le domaine de l’énergie a été relancé en 2005. Le projet Invest’Elec est une initiative de l’Arsel, en partenariat avec le cabinet d’ingénieurs conseils études engineering développement (Eed) et la Fédération camerounaise des entreprises des secteurs de l’Eau, de l’électricité et de l’électronique (Fécame).
Muriel Zang
Muriel Zang