Jusqu’où ira le comité citoyen pour le redressement du football
camerounais ? Ce comité peut-il réussir à obtenir le départ de l’équipe
dirigeante de la fédération camerounaise de football (Fecafoot) ?
Telles sont entre autres les questions que se pose l’opinion publique
quelques jours après la sortie médiatique de ce comité qui s’est fixé
pour objectif de redorer le blason du football camerounais, de le sortir
de l’abîme dans laquelle il se trouve depuis une trentaine d’années.
Dans une déclaration signée récemment par Emmanuel Mvé et Roger Milla,
deux anciens joueurs de la sélection nationale, le comité citoyen pour
le redressement du football camerounais a dénoncé l’état de décrépitude
de notre football.
Selon ce comité, le redressement du football camerounais passe par : « le départ immédiat et sans condition de l’équipe dirigeante actuelle de la fédération, la réintégration immédiate et sans condition au sein des Lions indomptables des capitaines Samuel Eto’o Fils et Enoh Eyong et des joueurs injustement bannis, le recrutement d’un entraîneur digne de ce nom pour les Lions indomptables et la mise en place urgente d’un dispositif permettant l’organisation des élections anticipées et transparentes à la Fecafoot afin de doter le Cameroun des responsables fédéraux compétents ».Le moins qu’on puisse dire est que les exigences sus évoquées sonnent comme une véritable déclaration de guerre vis-à-vis de la Fécafoot. Emmanuel Mvé, Roger Milla et les autres signataires de la déclaration annoncent que ladite guerre s’achèvera dès que les membres du comité exécutif de la fédération auront décidé de rendre leur tablier. Pour ce faire, le comité citoyen pour le redressement du football camerounais mise sur la mobilisation des Camerounais et surtout sur l’Etat invité à prendre ses responsabilités en retirant par exemple l’agrément à la fédération camerounaise de football. Parlant de la mobilisation générale, Emmanuel Mvé espère que deux à trois millions de Camerounais se rallieront à leur cause en signant la déclaration exigeant le départ de l’équipe à Iya Mohammed. L’on a par ailleurs appris que le comité ne se contentera pas seulement des signatures mais qu’il envisage l’organisation des manifestations populaires dès le 1er mai 2012 si l’équipe dirigeante de la fédération ne démissionne pas avant cette date.Du côté de la Fécafoot, il n’y a jusqu’ici aucune réaction officielle. Elle se montre indifférente à tout ce qui se passe. La tension est donc dans l’air. L’Etat a un rôle important à jouer pour mettre fin à cette guerre ouverte. Même s’il peut se retrouver malgré lui devant un dilemme : soutenir le comité en retirant l’agrément de la Fécafoot au risque de s’attirer les foudres de la Fifa ou amener les différents camps à savoir raison gardée pour n’exclure personne dans le vaste chantier du redressement du football camerounais.
St. Joseph Menyene
St. Joseph Menyene