Ils présentent la meilleure offre financière et semblent bien partis
pour décrocher le marché de la construction de l’autoroute entre les
deux plus grandes métropoles du Cameroun.
Les travaux de réalisation de l’autoroute Yaoundé-Douala ne pourront être lancées qu’après le bouclage de toutes les études préalables ». Cette déclaration de Patrice Amba Salla, ministre des Travaux publics au cours de son point de presse vendredi 4 mai 2012, a laissé de nombreux hommes de média sur leur faim. Surtout ceux qui s’attendaient à être fixés sur le lancement des travaux de ladite autoroute. Patrice Amba Salla a plutôt choisi d’entretenir les hommes de média sur le travail entrepris par le gouvernement avant le début des travaux. Le ministre des Travaux publics a notamment parlé des offres de financement faites au gouvernement, des partenaires intéressés par ce projet et des conditions posées par les pouvoirs publics pour que cette autoroute soit réalisée dans les délais.Parlant des offres de financement, Patrice Amba Salla a dit que le gouvernement est en train d’étudier toutes celles qu’il a reçues jusqu’à ce jour. Et pour cause, d’après le ministre des Travaux publics : « Elles sont diverses dans leurs conditionnalités, dans montants et dans leur architecture ». Motif : « Le gouvernement est censé les regarder de façon très précise pour savoir avec quel partenaire engager l’opération d’une si grande envergure ». L’on a appris que parmi ces offres de financement, il y a des partenaires qui ont une longueur d’avance sur les autres.S’agissant des partenaires intéressés par ce projet, Patrice Amba Salla a déclaré que sept se sont déjà fait signaler. Parmi ceux-ci, il y a la Chine, Israël, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’Union européenne. Mais la Chine semble avoir fait l’offre financière la plus intéressante. Selon certaines sources, elle serait pour le moment de 245 milliards Fcfa. « C’est l’heure des choses sérieuses. Nous sommes en train de négocier avec les Chinois pour savoir si l’enveloppe qu’ils nous offrent est suffisante pour la première section, c’est-à-dire l’autoroute Yaoundé-Douala. Le gouvernement veut être certain de conduire ce projet à terme très rapidement (…) Si toutes les conditions sont réunies, on peut lancer le projet», a relevé le ministre des Travaux publics. Ce point de presse a édifié la presse sur le changement de cap des pouvoirs publics à propos des chantiers routiers. Le gouvernement veut désormais s’assurer que les chantiers qu’il lance ne connaîtront plus d’interruption faute de financement. D’où son option de ne pas découper l’autoroute Yaoundé-Douala entre plusieurs bailleurs. Patrice Amba Salla indique : « Le chef de l’Etat a instruit de conclure cette affaire de telle façon que nous soyons sûrs de disposer en une fois des financements permettant de partir de Yaoundé à Douala d’un trait sans qu’il ne soit question de s’arrêter en route pour chercher une deuxième partie de financement. C’est important. Nous sommes en train de lancer une étude d’avant projet qui permettrait au gouvernement de dire à ses partenaires que ce montant est bon pour bitumer 300km. C’est cette démarche que les Africains n’ont pas su intégrer dans leurs activités quotidiennes. Résultat, nous avons des projets bancals ». Et parlant de la nouvelle politique du gouvernement en la matière, il poursuit : « Je vous engage désormais à regarder les détails préalables à la réalisation d’un projet parce que ce sont ces détails qui déterminent le projet. Le gouvernement veut désormais conduire les projets avec maîtrise et maturité dans l’optique de l’émergence d’ici 2035 ».D’après les premières études, l’autoroute Yaoundé-Douala, de deux ou trois voies, aura une longueur d’environ 250km et le délai d’exécution pourra être de trois ans, en tenant compte des saisons de pluie.
St. Joseph Menyene
St. Joseph Menyene