« Le “Security Deposit” de trente-et-un millions de dollars devait s’effectuer à travers l’émission d’une “Stand By Letter of Credit” (accréditif à paiement différé) WPB
au profit de GIA Int’l qui se chargerait, grâce à cette garantie et le
nantissement de l’aéronef, de lever des financements sur le marché
international. (…) Le ministre de l’Economie et des Finances s’est
opposé à l’émission d’une “Stand By Letter of Credit” et a dit qu’il
trouverait, le moment venu, d’autres moyens pour payer la “Security
Deposit” à GIA Int’l », Marafa, lettre ouverte aux Camerounais publiée
le 23 mai 2012.Les spécialistes des transactions financières
internationales expliquent qu’aucun ministre des Finances normal
n’aurait accepté ce dispositif. En effet, ce que Fotso et Marafa
proposaient pour servir de garantie sert effectivement à certains
opérateurs sur le marché financier international de lever des fonds
destinés à financer des investissements étatiques et même individuels.
« La Lettre de Crédit Stand by est une garantie bancaire payable à
première demande sur présentation de documents désignés : le document
minimum requis est la déclaration du bénéficiaire établissant la
défaillance du donneur d’ordre », renseigne le site de la banque
française BNP Parisbas. Mais le vice dans ce dispositif est que les
fonds levés sont presque toujours des fonds malsains, en ce sens que des
partenaires malhonnêtes peuvent s’en servir à d’autres fins. L’Union
des banques suisses (UBS) souligne d’ailleurs « Le caractère abstrait de
la lettre de crédit stand by qui est juridiquement détachée de la
transaction sous-jacente ». Des individus véreux, à travers les
marchés, mettent effectivement à disposition les financements sollicités
et s’assurent, via leurs complices grassement rémunérés, que des
retards seront effectifs dans les décaissements prévisionnels. La
“Stand By Letter of Credit” leur donne alors la latitude de saisir les
comptes des Etats concernés, pour se servir et mettre les Etats en
sérieuse difficulté financière. C’est ce qu’on connaît sous le nom de
« Fonds vautours ». Qui ne se souvient du sale temps passé par certains
Etats du Sud, il y a quelques années, qui avaient eu la maladresse de
solliciter ces malfaiteurs des places financières internationales ?