La « déclaration de Garoua » est sans équivoque sur la position des militantes et militants du Rdpc du Nord par rapport à l’actualité du pays.
Ainsi, élites, militantes et militants du Rdpc du Nord « dénoncent les campagnes de désinformation et d’intoxication orchestrées depuis quelques mois à l’encontre de la région du Nord » et « s’engagent à apporter à son excellence Paul Biya leur soutien total dans le combat qu’il mène sans exclusive contre la corruption et toutes formes d’atteinte à la fortune publique, dans l’intérêt de la nation camerounaise ». Les militantes et militants du Rdpc dans le Nord « s’engagent à soutenir sans réserve la politique des grandes réalisations mise en œuvre par le Président Paul Biya, en vue d’un Cameroun émergent à l’horizon 2035… ».Vue sous cet angle, cette position seule des militantes et militants du Rdpc dans le Nord se passe de tout commentaire. Mais, le Rdpc dans le Nord se trouve dans une situation particulière. Le parti y a certes des alliés, mais il n’en demeure pas moins vrai qu’il est en situation de concurrence. C’est la raison pour laquelle le Rdpc dans le Nord autant qu’ailleurs ne peut se permettre de s’endormir sur ses lauriers. Aussi, Jean Nkuété a-t-il jugé utile de rappeler aux militantes et militants certaines de leurs obligations parmi lesquelles, l’ « obligation de concertation et de cohésion » qui oblige les militants à accorder la priorité à la « concertation avant toute action ».Deuxième obligation rappelée par le secrétaire général du Comité central, l’«obligation de contact avec le terrain ». Jean Nkuété a rappelé à tous que « le Rdpc est un parti de masse » et qu’en tant que tel, « il doit tisser une relation inaltérable avec le peuple les militants et les populations qui sont sa raison d’être ».Troisième et dernière obligation rappelée par le Sg, l’ « obligation d’information et de sensibilisation permanentes ». Dans un contexte d’une très grande liberté de la presse tel que celui qui prévaut au Cameroun, « nous devons, a dit Jean Nkuété, nous préoccuper de la bonne information de nos militantes et de nos militants que nous devons protéger contre les rumeurs, les fausses nouvelles, la manipulation et la désinformation ». Le secrétaire général du Comité central a demandé à ses camardes d’être non seulement les défenseurs de la politique des grandes réalisations, mais d’en être les informateurs voire des agents publicitaires pour distiller la bonne information, la vraie information. Dans ce contexte, le secrétaire général du Comité central s’est interrogé sur le rôle qui doit être celui du Rdpc dans le succès attendu de la politique des grandes réalisations « Que devons-nous faire ? Qu’attend-on de nous ? », s’est interrogé Jean Nkuété qui a apporté des éléments de réponse à ces interrogations. D’abord, a dit le secrétaire général du Comité central du Rdpc, « le Rdpc doit contribuer à la création d’un environnement propice au développement ». A ce titre, il doit veiller au maintien de la paix et de la sécurité, à la stabilité et au fonctionnement harmonieux des institutions ainsi qu’au renforcement de l’unité nationale. « La sauvegarde de la paix et de la stabilité, de la sécurité et de l’unité est une responsabilité majeure qui incombe au Rdpc (…), en tant que parti politique, surtout en tant que parti majoritaire au pouvoir », a dit Jean Nkuété à ses camarades.Ensuite, le Rdpc, a dit le secrétaire général du Comité central, « doit veiller à la bonne exécution des programmes arrêtés par le gouvernement ». Il s’agit, a-t-il dit, d’ « une activité de veille économique importante » qui incombe au parti, notamment à travers ses élus.Soutien au chef de l’EtatEnfin, « le Rdpc doit renforcer son soutien au chef de l’Etat t au gouvernement ». Il a rappelé que « le Rdpc est la principale formation politique sur laquelle le gouvernement compte pour conduire les politiques publiques ». C’est pourquoi, a indiqué le secrétaire général du Comité central, les militantes et les militants du parti se doivent d’ « appuyer avec les mêmes convictions et la même détermination les batailles difficiles engagées depuis l’avènement du Renouveau, en particulier la lutte pour la moralisation des comportements, le combat contre la corruption et les détournements des deniers publics ». A ce sujet, Jean Nkuété a rappelé aux militantes et militants du parti que « la lutte contre la corruption et les détournements des biens publics est l’un des premiers et principaux engagements du président national depuis son avènement à la magistrature suprême ». Un combat difficile certes, mais « un combat inévitable, un combat incontournable, un combat indispensable pour le développement de notre pays », a soutenu le secrétaire général du Comité central qui a ajouté : « Dans cette lutte, tout le monde est concerné, les grands comme les petits, aucune institution n’est épargnée : ni les députés, ni les membres du gouvernement, ni les membres des partis politiques ; aucune région n’est épargnée ». Et d’inviter ses camarades à faire très attention, parce que « la loi est la même pour tous ».En terme de dernières directives du secrétaire général, Jean Nkuété, avant de quitter Garoua, a recommandé à ses camardes de « renforcer le travail en équipe au sein des bureaux des organes de base ». Il a rappelé que les responsables des organes de base « restent en poste jusqu’à le tenue de nouvelles élections (…), parce que le parti doit continuer à fonctionner et se tenir prêt à faire face à toute éventualité ».Le secrétaire général du Comité central a ensuite demandé à ses camardes du Nord de renforcer la veille politique pour prévenir toute éventualité, « dans un contexte où pour beaucoup, l’action politique consiste à propager de fausses nouvelles, à désinformer et à troubler l’ordre public et la paix sociale ».Pour finir, Jean Nkuété a exhorté ses camardes à se préparer et à se tenir prêts pour les échéances électorale à venir. Cette préparation passe par la poursuite de la sensibilisation sur la refonte des listes électorales pour permettre au plus grand nombre d’électeurs du Rdpc de s’inscrire le moment venu. L’enjeu étant, pour les législatives et les municipales notamment, de « donner au président de la République des majorités confortables à l’Assemblée nationale et dans les collectivités locales, pour lui permettre de mener à bien et en toute sérénité, le programme des grandes réalisations sur lequel il a été largement élu ».
Simon Meyanga