La galère des habitants de la capitale et de ses environs devrait prendre fin avant le 23 mars 2013, date annoncée par la Kpdc pour le démarrage effectif des activités de la production de 216 mw d’énergie électrique par la centrale à gaz de Kribi.
Ayant habitué l’opinion publique, ces dernières semaines, à se rejeter la responsabilité des délestages qui sévissent dans le réseau interconnecté sud (Ris), la Société nationale des hydrocarbures (Snh) et Aes sonel, les deux principaux partenaires devant permettre la production de l’électricité à partir de Kribi par la Kribi power development company (Kpdc), parlent désormais d’une même voix. Non plus pour se défendre, mais pour faire connaître aux populations des régions du Centre, du Sud, du Littoral, de l’Ouest et du Sud-Ouest, particulièrement touchées par les coupures intempestives et répétitives d’électricité, que le bout du tunnel est proche. Depuis le début de la semaine en effet, la Snh et la Kpdc publient des communiqués qui annoncent pour l’une, la disponibilité à partir du 23 février 2013 du gaz qui faisait défaut à la centrale thermique de Kribi, retardant le démarrage effectif de la production de l’énergie à produire en renfort pour le réseau interconnecté sud (Ris), et pour l’autre, un programme de mise en activité des groupes électrogènes devant produire à court terme, 216 mégawatts.Ce qui signifie effectivement la fin du calvaire pour plus de plus de 10 millions de personnes régulièrement privées d’électricité et des dizaines de milliers d’entreprises qui, depuis la fin de la saison des pluies, avaient dû suspendre une partie de leurs activités, faute d’énergie. Suivant le programme rendu public par la Kpdc et disponible aussi bien sur son site web que sur celui de Aes sonel, il ne s’agirait plus qu’une question de jours, maximum trois semaines. Ainsi, après les premiers tests sur les équipements de réception effectués avec succès les 25 et 26 février, « afin de s’assurer que tout est en sécurité avant la mise en service de l’appareil de conditionnement du gaz », il est prévu, à partir de ce mercredi 27 février jusqu’au 06 mars, le démarrage progressif des groupes électrogènes, « à raison de deux groupes par jour. Ensuite, ils seront mis en service puis connectés au réseau électrique au fur et à mesure, jusqu’à l’atteinte de la capacité maximale ».A cette phase déjà, l’énergie produite devrait être injectée dans le Ris, même si la Kpdc prévient des risques d’instabilité de la fourniture. Les premiers tests de performance sur l’ensemble des 13 groupes tournant à plein régime et connecté au réseau pendant une durée maximale de 6 heures seront effectués dans la journée du 07 mars. Après, ce sera un autre test de fiabilité des équipements qui durera 07 jours au cours desquels la centrale dans son ensemble fonctionnera sans arrêt. Il est même possible à ce stade (du 08 au 14 mars), que le problème de coupure soit entièrement résolu, puisque toute l’énergie électrique produite sera injectée dans le réseau.La semaine qui suivra (15-22 mars) sera consacrée à une maintenance de routine par l’entrepreneur ayant livré la centrale, sans aucune répercussion sur la production de l’électricité qui devrait se poursuivre sans interruption, pour que le 23 mars 2013, la centrale à gaz de Kribi soit « réputée prête à fournir sa pleine capacité ». Ce qui marquera presque définitivement la fin des délestages dans le réseau interconnecté sud, puisque la quantité d’électricité produite par la Kpdc dépasse largement les besoins en énergie des ménages du Ris, et qu’elle est susceptible d’augmenter pour atteindre 330 mégawatts à partir de 2014. Le conseil d’administration de Kpdc a, en sa session extraordinaire du 23 janvier dernier, marqué son accord pour cette extension de capacité et instruit la direction générale de mener toutes les études y relatives et les soumettre au plus tard en avril 2013. Par ailleurs, d’autres centrales hydroélectriques devraient, à court et à moyen termes, également entrer en production dans le même réseau. C’est le cas de celle de Mekin qui aura une capacité de 15 mégawatts et dont les travaux de construction sont réalisés à près 70%, Lom Pangar (30 mégawatts à l’horizon 2015) et Memve’élé 201 mégawatts vers 2016.
Longin Cyrille Avomo