Le président du Sénat est un militant de la première heure dont la fidélité aux institutions de la République et au Rdpc n’a jamais été prise à défaut.
C’est une véritable consécration pour ce fils du département du Ndé dans la région de l’Ouest désormais deuxième personnalité de la République. Lui qui, malgré les épreuves et l’adversité, est toujours demeuré fidèle au Rassemblement démocratique du peuple camerounais dont il est membre du Comité central depuis sa naissance en 1985 à Bamenda. En effet, Marcel Niat Nifenji est une personnalité politique de premier rang au Cameroun. Lui qui a, sur le plan politique, toujours figuré parmi les têtes de proue du parti au pouvoir dans sa région où la compétition politique est réelle. Chef de délégation du comité central pour l’Ouest pendant la période dite de braise consécutive au retour du pays à la démocratie en 1990, qui a vu de nouvelles formations politiques challenger sérieusement le Rdpc sur le terrain, cet ingénieur des Ponts et chaussées s’est jeté à l’eau sans compter. Afin que ses frères et sœurs ne cèdent pas tous aux sirènes d’une oppositions qui promettaient monts et merveilles aux population. Ce travailleur acharné qui aime prêcher par l’exemple, a conduit avec succès, la liste du Rdpc aux législatives de 1997 dans le département du Ndé. Plus qu’un siège de député, Marcel Niat Njifenji venait de confondre ses contempteurs, tout en remportant une victoire décisive contre ceux qui affirmaient que cette région du pays avait à jamais tourné le dos au parti au pouvoir. Né le 26 octobre 1934 à Bangangté, Marcel Niat Njifenji entame de brillantes études au Cameroun pour les achever en France par une licence ès Sciences et le diplôme d’ingénieur de l’Ecole supérieure d’Electricité de Paris. C’est ce jeune premier qui décide de renter au pays pour se mettre au service de la nation. Il intègre la fonction publique le 31 décembre 1960, au grade d’ingénieur des ponts et chaussées et des services techniques de l’Etat. Il est ensuite détaché à l’Enelcam le 16 décembre 1962, en qualité d’ingénieur. Le 1er janvier 1965, il est appelé à mettre ses talents au service de Electricité du Cameroun(Edc), l’ancêtre de la défunte Sonel. Il y occupe successivement les fonctions de chef de service des travaux neufs, chef de service d’études et programmation des équipements.Le phénixGrâce à son professionnalisme et son ardeur au travail, le jeune ingénieur est promu directeur général de Edc le 1er janvier 1973. Après le changement juridique de l’entreprise qui devient le Société nationale d’électricité du Cameroun (Sonel), il est porté à sa tête par la haute hiérarchie jusqu’en 1984. Il retrouvera le même poste 5 ans plus tard, le 02 septembre 1989. Tout un symbole ! Dès cet instant, la carrière administrative de cet homme affable va connaître une évolution fulgurante. Il fait en effet son entrée au gouvernement le 07 septembre 1990 en qualité de ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire. Le 26 avril 1991, retourne à la direction générale de la Sonel suite à un réaménagement gouvernemental. A ce moment, nombre d’observateurs vont interpréter cette sortie comme une ultime disgrâce du fils du Ndé auprès du Président Biya.Sans céder au découragement, Marcel Niat Njifenji va redoubler d’ardeur au travail, tant à la tête de cette entreprise publique que sur le terrain politique où il fait désormais figure de baron du Rdpc. Ce militantisme sans faille va à nouveau être récompensé par le Président Paul Biya, puisque le 9 avril 1992, il revient au gouvernement comme vice-premier ministre, chargé des Mines, de l’Eau et de l’Energie, cumulativement avec ses fonctions de directeur général de la Sonel. Difficile de trouver meilleur preuve de confiance du chef de l’Etat à un collaborateur fidèle et dévoué. Il quittera définitivement la Sonel après sa privation en 2001 pour se consacrer entre autres, aux activités agropastorales et à son parti, le Rdpc. C’est à cet homme pétri d’expérience que revient l’honneur de diriger le bureau du premier Sénat de l’histoire du Cameroun. Bon vent M. le Président !
Claude Mpogué