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L’arme des faibles :

Les échos qui viennent du terrain ne sont pas forcément glorieux pour certains acteurs politiques. Jeudi à Douala, Anicet Ekanè a été interpellé par la police.

Il a entrepris de vandaliser les affiches de campagne de Dooh Collins, candidat Rdpc aux législatives dans la circonscription de Wouri Centre. Ekanè a estimé que le député sortant monopolisait les panneaux publicitaires, au détriment des candidats d’autres formations politiques qui, eux-mêmes, reconnaissent ne pas être en mesure de financer une opération de l’envergure de celle engagée par le candidat du Rdpc. Tout homme sensé a du mal à cerner les motivations profondes d’Ekanè. Tout juste on peut comprendre que le candidat du Manidem, se sentant dépassé par les événements, a décidé de refaire le monde à son image : il n’est pas content d’une action, il se comporte en justicier, pour dire le moins. Ignorant que le Cameroun est un Etat de droit, qui a d’ailleurs prévu des mécanismes pour accélérer certaines procédures judiciaires en période électorale. Mais Ekanè est tout sauf bête. Comme à son habitude, il a pensé cet autre canular (on se souvient encore de l’annonce tout en fanfaronnade de l’alliance des partis d’opposition, alors qu’il n’en était rien) pour se faire un peu de publicité. Lui qui se sait sans envergure et incapable d’apporter une réplique, de quelque nature que ce soit, à son adversaire Doh Collins. En forçant le trait, en choisissant d’avoir pour modes d’expression le mensonge et le vandalisme, Anicet Ekanè s’expose et expose au grand jour toutes ses faiblesses. A bien des égards, on peut se demander si l’ancien candidat à l’élection présidentielle est différent des voyous qui ont voulu incendier un pont à Garoua. Ceux-là aussi avaient pour objectif de torpiller le déploiement d’Aminatou Ahidjo, qui bat campagne pour les candidats Rdpc et assume son choix. Les adversaires du Rdpc dans le Nord voient rouge depuis. Certains, habitués des espaces médiatiques, ont confessé leur profond désarroi. A Garoua, il se dit qu’ils ne sont pas très loin de cet autre incident.A dire vrai, les comportements affichés par les adversaires du Rdpc, aussi bien à Douala qu’à Garoua, n’honorent pas la République. Ils mettent en relief tous les efforts qui sont encore à faire pour que le combat politique reste un débat d’idées, dans la tolérance et le respect de l’autre. Et çà, c’est le combat du Rdpc. C’est son devoir en tant que parti leader.

William Pascal Balla

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