Une dizaine de jours avant le début de la campagne électorale pour le double scrutin des législatives et des municipales du 30 septembre 2013, c’est déjà le branle-bas dans les états-majors des partis politiques.
Branle-bas de combat pour les uns, brain storming avant le grand débat avec les électeurs pour les autres. Dommage que quelques-uns – les mêmes qui à chaque échéance électorale agitent les menaces de mort comme un chiffon rouge – se signalent à nouveau avec un discours funeste voire funèbre. Leur nouvelle trouvaille ? Elle se résume à une formule macabre : « tout fraudeur démasqué est un fraudeur mort ». Qui sont-ils ? Me demanderez-vous ! Ce sont les mêmes qui, il y a quelques mois à peine, menaçaient de sortir les machettes si leurs revendications électorales n’étaient pas prises en compte. Simples rodomontades, esbrouffe et effets de manche assurés ! Même si ces menaces se dégonflent généralement comme des ballons de baudruche, la rhétorique et la phraséologie récurrentes qui les sous-tendent finissent par lasser.
Et pendant ce temps, que fait le Rdpc, adversaire déclaré de tous, parti à battre et à abattre ? Comme la fourmi de la fable, il se prépare, ménage sa monture, constitue ses provisions et ses équipes pour le long périple qu’est la campagne électorale. Pendant que ses adversaires, telles des cigales, entonnent à tue-tête leurs sempiternels refrains sur la fraude électorale, le Rdpc peaufine sa stratégie. Conscient de ses propres faiblesses mais certain de ses forces et de ses atouts, le parti de Paul Biya ne laisse rien au hasard. Avec minutie, méthode et un sens aïgu de l’anticipation, il vient de publier les listes des équipes de campagne. De mémoire de militant, une telle proactivité est exceptionnelle et salutaire. Si le Rdpc se donne autant de peine – pendant que d’autres versent dans la haine – c’est pour que le 30 septembre prochain, jour des résultats, sa moisson soit la plus abondante possible en termes de sièges remportés dans les conseils municipaux et à l’Assemblée nationale.