Dans une ferveur populaire que les populations de Douala et, plus largement, du Littoral n’oublieront pas de sitôt, le président Paul Biya a posé jeudi, 14 novembre 2013, la première pierre des travaux de construction du deuxième pont sur le Wouri à Douala.
Sur la plaque commémorative, un message qui restera indélébile à la fois dans les mémoires et dans l’histoire du Cameroun : « L’an deux mille treize, et le quatorze du mois de novembre, Son Excellence Monsieur Paul Biya, président de la République du Cameroun, a procédé à la pose de la première pierre des travaux de réalisation du second pont sur le Wouri à Douala ».
Pour cet événement dont l’importance va au-delà des limites naturelles de la capitale économique du Cameroun et même de toute la région du Littoral, c’est quasiment toute la République qui s’est donnée rendez-vous sur la rive droite du fleuve Wouri, à Bonantonè-Déido. Au regard de l’important parterre de personnalités venues vivre la rédaction de l’une des pages les plus importantes de la concrétisation des grandes réalisations du président Paul Biya ; à en juger également par l’immense foule qui a pris d’assaut la place des cérémonies dès les premières heures de ce jeudi, 14 novembre, c’est le Cameroun tout entier qui semble s’être déporté à Douala pour l’événement.
De quoi donner raison au manager général de la société Hinterland, Pierre Mbida Mbida qui soutient que « Ce n’est pas seulement une affaire de Douala, c’est le problème du Cameroun qui voit là s’effondrer le goulot d’étranglement que constituait le pont unique sur le Wouri ».L’explication de l’ovation et du triomphe réservés au président de la République et à son épouse non seulement à leur arrivée à l’aéroport international de Douala, mais aussi à la place des cérémonies était donc toute trouvée : le second pont sur le Wouri, dont la première pierre allait être posée, n’était plus seulement une affaire de Douala et de ses habitants, mais une affaire de tous les Camerounais. D’où l’effervescence et la fièvre populaires observées ce jeudi à Douala, une ville dont les habitants ont tenu à dire un grand « merci » au Président Paul Biya. « Merci pour les grandes réalisations », pouvait-on lire sur les banderoles, cependant que sur d’autres, les peuples du Littoral exprimaient à la fois leur fierté et leur reconnaissance : « Merci de faire de Douala, le creuset de la concrétisation des grandes réalisations ».Oui, Douala et sa population saluent et applaudissent des deux mains cette grande réalisation. Mais, au-delà de l’importance de l’ouvrage, le caractère populaire de la cérémonie du 14 novembre 2013 se comprend mieux sous le prisme de la nature et de la stature de l’homme grâce à qui tout cela est possible : le Président Paul Biya, l’homme qui promet et qui réalise. D’où le « Merci pour la promesse tenue » venu du Douala profond, qui apporte la preuve supplémentaire que le président Paul Biya reste populaire dans la capitale économique du Cameroun. Les faits sont têtus, Douala a résolument et définitivement tourné la page de ville frondeuse, ville rebelle, pour rentrer dans l’estime du Président. Il n’y avait pas mieux que le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala pour le dire au nom des populations de la cité. « Votre présence aujourd’hui à Douala nous honore et nous rassure », a dit Fritz Ntonè Ntonè, « Honorés de la sollicitude, de la bienveillance et la fidélité que vous témoignez une fois de plus à notre belle cité ; nous sommes rassurés parce que vous êtes un homme d’Etat qui tient ses promesses ». Et le premier magistrat de la ville de Douala d’ajouter, en direction du président Paul Biya, qu’après tout ce qui a été lancé comme grands projets à travers le pays, « Ce n’est plus la seule région du Littoral que vous rassurez.
Vous rassurez tous les Camerounais, jusqu’aux éternels sceptiques. Les oiseaux de mauvais augure et les apprentis sorciers n’ont plus d’autre choix que de s’en aller chanter ailleurs ou de se taire à jamais ».Le ministre d’Etat Laurent Esso, au nom de l’élite, a relevé que Douala que l’on disait frondeuse et rebelle a, au cours du temps, prouvé son loyalisme. Il a dit espérer, qu’au regard du soutien constant des populations de Douala au Renouveau national, comme en témoignent les dernières consultations électorales, le loyalisme de Douala « a été approuvé ». Et de rappeler au chef de l’Etat que « C’est sur ces berges du Wouri, où vous avez reçu toutes les puissances de l’eau et de la mer que vous êtes venus poser la première pierre du deuxième pont sur le Wouri ».
Pour Laurent Esso, « Douala sera désormais le symbole de la concrétisation des grandes réalisations ». Une grande affaireLe ministre des Travaux publics viendra, quant à lui, donner des caractéristiques techniques de l’ouvrage qui nécessitera 50 mille m3 de béton et coûtera environ 120 milliards de francs CFA. Patrice Amba Salla a indiqué qu’à travers la réalisation de ce pont, les ingénieurs camerounais ont de quoi exprimer leur géni. Ils sont donc au pied du mur.Le président Paul Biya prendra la parole en dernier, après avoir reçu le cadeau des chefs traditionnels du Littoral, conduits par Sa majesté Dika Akwa 2. Il dira sa joie de se retrouver à Douala, « Ville si industrielle, cœur économique de notre pays, lieu de brassage de nos populations ».Le président de la République a rappelé, non sans revenir sur la symbolique du pont, que « La construction d’un pont est toujours une grande affaire ». Il va sans dire que pour le chef de l’Etat, ce second pont sur le Wouri viendra « Renforcer la position de Douala comme principale plateforme économique de notre pays et de notre sous-région ». Poursuivant dans la même symbolique du pont, le chef de l’Etat a lancé un appel à tous les Camerounais, un appel identique à celui pour le chantier des grandes réalisations et à la construction d’une République exemplaire : « Construisons ensemble, quels que soient les obstacles, un pont vers un meilleur avenir ».Le chef de l’Etat pouvait alors découvrir la plaque commémorative, arroser, avec ses compatriotes, cet heureux événement d’un vin d’honneur et, avant de se retirer, s’offrir un véritable bain de foule, preuve d’une communion parfaite entre un peuple et son chef.
Simon Meyanga, envoyé spécial