Les compatriotes qui s’étaient installés en République Centrafricaine ont la possibilité de retourner au pays natal depuis le 13 décembre 2013. C’est grâce à un pont aérien décidé par le président Paul Biya.
La situation en République Centrafricaine est devenue invivable et incontrôlable depuis plusieurs mois. Face au péril qui pesait sur la vie de ses compatriotes installés dans ce pays frère, le chef de l’Etat, Paul Biya a décidé d’agir promptement, afin d’abréger leur souffrance.
C’est ainsi qu’il a initié un pont aérien entre la capitale économique du Cameroun et Bangui. Douala a de ce fait connu un branle-bas inhabituel le 13 décembre dernier. Le Boeing 767 de la Camair-Co dénommé « Dja » s’est envolé de l’aéroport international de Douala avec à son bord, une cargaison de vivres, des médicaments et d’autres produits de grande utilité, afin de porter secours à ces Camerounais pris dans l’étau de la déflagration Centrafricaine.
La mission essentielle de cette délégation étant de ramener au bercail tous ceux d’entre eux qui en exprimeront le besoin. Pour coordonner l’opération au départ de Douala, le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Béti Assomo, loin d’avoir le don d’ubiquité, est néanmoins resté, attentif, vigilant et proactif durant le processus, pour éviter toute fausse note.De la conférence de presse qu’il a donnée juste après le départ de l’avion, il a été retenu que notre fleuron national effectuera autant de voyages que nécessaires pour évacuer de Bangui tous les Camerounais qui le solliciteront. Pour parer à toutes sortes d’éventualités, le chef de l’Etat n’a pas fait dans la dentelle. Une forte équipe médicale coordonnée par un médecin chevronné a également effectuée le déplacement de Bangui, afin d’apporter les premiers soins aux malades, avant leur rapatriement à Douala.
Les vivres embarqués étaient composés de médicaments, des repas d’urgence et des produits de soutien aux chefs de famille restés sur place.A 19h15, un grand remue-ménage s’observe à nouveau sur le tarmac de l’aéroport international de Douala. Le « Dja » est de retour. Le gouverneur de la région du Littoral et son état major sont toujours là. Après toutes les formalités d’usage, la portière de l’avion s’ouvre. Une fois à l’intérieur, Joseph Béti Assomo se fait le devoir de rassurer ses compatriotes de leur présence effective en terre camerounaise.
C’est un ouf de soulagement. L’hymne national est entonné et chanté à tue-tête par les 326 Camerounais qui retrouvent joyeusement le pays natal. Le soulagement ressenti par ces bénéficiaires de ce geste présidentiel et leur témoignage de gratitude à l’endroit du président Paul Biya font monter l’adrénaline. « Que Dieu le bénisse ; c’est un grand homme épris de paix ; C’est Dieu qui nous l’a envoyés ; Il nous a sauvés la vie ; Qu’il soit toujours en santé etc. », disaient-ils allégrement. Tous ont indiqué que le couloir des vols humanitaires ouverts depuis le 13 décembre dernier en direction de Bangui, constitue le prolongement de la sollicitude d’un père, toujours à l’écoute de ses fils où qu’ils se trouvent dans les moments de joie, comme dans les moments de peine. Le gouverneur de la région du Littoral est resté sur place jusqu’aux heures indues, pour superviser les opérations d’identification et de départ vers leurs familles respectives de ces compatriotes.
Emmanuel Bitoden, à Douala