Le président Paul Biya a rassuré les Camerounais des efforts consentis par l’Etat pour contrer la criminalité transfrontalière. Afin de garantir la sécurité des personnes et l’intégrité du territoire.
« Aux grands maux, les grands remèdes », dit l’adage. Face à criminalité transfrontalière qui a repris, au cours des derniers mois, du poil de la bête dans les régions du Nord et de l’Est, la réplique, côté Camerounais, est à la dimension de la menace. A l’opération d’implantation des unités d’élite rompues à la tâche sur les zones frontalières s’est ajoutée une coopération dynamique avec les Etats voisins et une franche collaboration des populations. Résultat, les attaques sporadiques et les incursions qui ont vocation à susciter la panique dans l’esprit des populations et des expatriés sont vite maitrisées. L’on a encore à l’esprit l’enlèvement courant 2013 de la famille Moulin-Fournier par la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.
Le 14 novembre 2013, c’est le prêtre Français, George Vanderbeusch qui a été capturé par la même organisation terroriste. Plus récemment encore, notamment le 31 décembre 2013, des assaillants se sont introduits dans l’arrondissement de Kette, région de l’Est causant au passage des dégâts. Seulement, dans un cas comme dans l’autre, les autorités nationales sous l’impulsion du président Paul Biya, ont réagi avec tact, méthode et circonspection pour aboutir à des résultats salués à juste titre par l’opinion publique nationale voire internationale. Mais, à l’heure actuelle, la question qui taraude les esprits est celle de savoir comment le Cameroun, pays de paix dans un environnement stable, pays où la sécurité des hommes et des biens est assurée depuis des lustres, peut-il prévenir de manière efficiente les actes d’insécurité sur ses frontières terrestres ? Bien plus, comment les pays du Golfe de Guinée peuvent-ils combattre efficacement la menace terroriste, de plus en plus réelle en mer et dont les conséquences sont tangibles sur le plan économique, social et environnemental ? A l’interne, des efforts sont consentis sans complaisance par l’Etat pour garantir sur toute l’étendue du territoire national, la sécurité des personnes et des biens.
« Il va de soi que nous faisons tout ce qui est possible pour prévenir et contrer de tels agissements, et nous continuerons à le faire », déclare le président Paul Biya, qui se veut encore plus optimiste sur le combat contre le terrorisme dans l’Océan et le Golfe de Guinée. A ce titre, la croisade contre le phénomène qui se manifeste par l’arraisonnement et le pillage des navires, les vols à main armée, les actes de piraterie, l’enlèvement des équipages pour des mobiles financiers constitue une préoccupation de premier ordre pour les autorités nationales. Certes, indique Paul Biya, « Les zones concernées de notre territoire restent marginales ».
Mais, rassure-t-il, « nous restons sur nos gardes. Nos forces de sécurité présentes sur le terrain peuvent intervenir à tout moment ». Toutefois, le Cameroun qui a fait l’expérience des actes de piraterie, reconnait que la solution au terrorisme ne réside pas dans l’ornière étriquée de chaque Etat pris individuellement. Sans aucun doute à cause de la modestie des moyens, mais elle passe par la solidarité des Etats à travers une action concertée. Pour ce faire, Yaoundé a mobilisé les 25 et 26 juin 2013, les Etats riverains du Golfe de Guinée lors du sommet sur la sureté et la sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée, dont la matérialisation des résolutions prises par les Etats aura, à coup sûr, pour résultat de noyer la menace terroriste dans cette zone maritime.
Joseph Wylphrid Mikoas