Décidément, certains compatriotes installés outre mer ne savent plus quel bout prendre pour faire basculer le Cameroun dans le chaos.
Ils auront usé de tous les slogans, que le Cameroun continue inexorablement sa marche vers son émergence. Le plus prisé, « Biya must go », est un disque rayé depuis des lustres. Les faits têtus, ne cessent de leur rappeler cette réalité plus qu’évidente et historique : le Cameroun est, depuis 2012, un vaste chantier pour des projets d’envergure, comme l’avait annoncé Paul Biya vers la fin de l’année 2011. Les plus sceptiques avaient vu en ces déclarations, du pur jeu de campagne électorale. Aujourd’hui, ils se transforment volontiers en myopes politiques, refusant de voir cette réalité qui les ridiculise. La dernière en date, qui ne cesse de tempêter dans un verre d’eau, s’appelle « L’Œil du cyclone ». Elle s’apparente à une nébuleuse qui embarque « toute personne, toutes les forces qui peuvent faire partir Biya du pouvoir par tous les moyens ». A en croire certaines sources, l’Œil du Cyclone est une nouvelle machine de guerre des supporters de Marafa Hamidou Yaya, l’ancien dignitaire du régime qui croupit actuellement en prison à Yaoundé. D’autres n’y voient qu’une mafia dont le jeu est de donner des sueurs froides à Etoudi et ainsi lui forcer la main pour payer gros en billets de dollar. Quel qu’en soit le cas, le discours avancé est dur: « Paul Biya n’a pas le droit d’être accueilli à la Maison Blanche, ni même d’ailleurs de continuer de représenter le Cameroun dans quelque pays que se soit ». Elle envisagerait une marche de New-York à Washington, avec en tête un certain Patrice Nouma, un ancien militaire ayant déserté les rangs de l’armée camerounaise. Des faits qui parlentS’il y a un pays qui risque d’être l’objet de toutes les attentions pour le président Obama, c’est bien évidemment le Cameroun. Car “l’Afrique en miniature” apparaît, plus que jamais, comme le tout dernier maillon qui tient en équilibre tant le bloc de l’Afrique centrale, que celui de l’Afrique de l’Ouest. En aspirant le flux de refugiés venus du Nigeria, plus que jamais à la merci du groupe terroriste Boko Haram, aspirant encore la masse de refugiés débarqués du Tchad il y a quelques années, et depuis quelques semaines accueillant aussi des milliers de refugiés fuyant la Rca plongée depuis un certain temps dans des troubles costauds, le pays de Paul Biya conforte davantage ce havre de paix dont a besoin l’Afrique pour projeter son développement. Selon aussi certains experts américains, la guerre civile qui sévit actuellement au Soudan n’aurait jamais eu lieu si le Soudan de Omar El Bechir n’avait prit le plaisir de barrer la route au pipeline qui conduit le pétrole de l’Etat le plus jeune d’Afrique jusqu’à la mer. Le Cameroun, via la Rca est donc souvent évoqué comme l’une des possibles voies pour faire déboucher sur le marché, le pétrole sud soudanais. Le Tchad l’avait déjà compris, lui qui sera bientôt suivi par la République du Niger. La loi autorisant le président de la République du Cameroun à ratifier l’accord de partenariat avec ce pays pour l’exportation de son or noir via le territoire camerounais à travers le pipeline, Tchad-Cameroun a été promulguée par le président de la République et publiée lundi 21 juillet 2014. La présence du Vice-président de la Banque mondiale au Cameroun depuis lundi dernier, pour une visite de travail très importante, pendant laquelle il se rendra sur l’un des projets structurants de Paul Biya, à savoir le barrage de Lom Pangar, dans la région de l’Est en est également une parfaite illustration. L’arnaque, ça ne passe plusAujourd’hui, le régime de Yaoundé peut s’enorgueillir d’être l’un des régimes où les avancées démocratiques sont les plus appréciées. Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire en ventait encore les mérites au début du mois de juin 2014. Les libertés individuelles et collectives sont légion ; celle de l’expression, les Camerounais en usent et en abusent à leur guise ; la corruption et les autres freins à l’épanouissement collectif et individuel sont combattus avec la dernière énergie ; la mise en place du Conseil constitutionnel, la Haute cour de justice, les Conseils régionaux, ne sont qu’une question de mois et même de semaines, etc. Le moins que l’on puis dire est que le casting de Patrice Nouma pour jeter la première pierre- et l’unique jusqu’à présent- peut faire dire à plus d’un que l’œil du Cyclone n’a rien de différent de toutes ces associations de la diaspora qui sont nées ici avec la vocation d’en finir avec Yaoundé, et qui au fond ne font que l’effet d’un pétard mouillé. Car à New York, il est très difficile de trouver autre personnage à la réputation aussi sulfureuse que celle de Patrice Nouma. De nombreuses femmes passées sur son lit l’accusent d’avoir filmé secrètement leurs ébats. Il se vante de posséder des enregistrements de ses conversations téléphoniques avec les autres immigrés camerounais. Par dessus le marché, l’homme aligne les unes après les autres, des histoires d’arnaque, escroquerie, usurpation de titres, vol de documents à l’Ambassade du Cameroun.