La nouvelle du décès de Rosette Mboutchouang, mère de la Première dame du Cameroun et maire Rdpc de la commune de Bangou dans la région de l’Ouest, est tombée le 02 octobre 2014. Laissant de nombreux militants et compatriotes dans le désarroi.
C’est un communiqué du Cabinet civil de la présidence de la République, qui a officiellement annoncé, le décès de Mme Mboutchouang née Ndongo Mengolo Rosette Marie, mère de la Première dame, Chantal Biya. Agée de 60 ans, la native de Nanga-Eboko dans la région du Centre, était le maire Rdpc de la commune de Bangou, dans le département des Hauts-Plateaux, à l’Ouest. Poste qu’elle occupait, depuis 2007. Au cours de son premier mandat, de nombreuses réalisations ont vu le jour rendant ainsi la commune plus rayonnante. Elle est ainsi devenue une femme dont les nombreuses actions à la tête de l’exécutif communal de Bangou, résonnent comme un écho à l’hommage qui lui est dû. À titre d’illustrations l’on peut citer la construction du centre de santé et la réhabilitation de la morgue de la ville, ainsi que la construction et l’équipement de plusieurs salles de classes, etc. Pas surprenant donc qu’au terme de sa première mandature, en 2013, elle se soit fait réélire lors des élections législatives et municipales du 30 septembre. Le maire réélu était ainsi appelé à parachever les multiples actions lancées lors de son premier mandat, dont divers projets de développement (santé, routes, hydraulique rurale, éducation). Pour ce faire, elle a su mettre à contribution des opportunités de partenariats qu’offre la coopération décentralisée à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.Et pour récompenser son excellent travail à la tête de la mairie de Bangou, la Fondation Afrique excellence (Fae) avait décerné à Rosette Mboutchouang, le grand prix de l’intégration nationale. Ancienne «Reine de beauté», Rosette Mboutchouang avait été couronnée Miss-Bertoua dans la région de l’Est dans sa jeunesse. Militante Rdpc, elle bénéficiait de l’aura que conférait son statut privilégié. L’édile, qui n’hésitait pas à rappeler à ses interlocuteurs qu’elle était une autodidacte, a réussi à mobiliser plusieurs départements ministériels à la cause des infrastructures de base de l’arrondissement de Bangou jadis acquis au Front social démocratique (Sdf), première formation de l’opposition. Jadis fief de prédilection des batailles politiciennes fratricides et stériles, Bangou est devenue, depuis l’arrivée à la tête de l’exécutif communal de cette dame de cœur, un cadre privilégié d’expression de la nouvelle dynamique politique dans les Grassfields. En tirant sa révérence, celle qu’on présentait comme une dame pleine de dignité, et qui par ailleurs faisait l’unanimité quant à sa générosité légendaire, son pragmatisme et surtout sa loyauté vis-à-vis des institutions républicaines, laisse une communauté sans voix.
Muriel Zang
Muriel Zang