Ceux qui, le 3 juillet prochain en principe, accueilleront M. François Hollande, le président de la France, auront certainement ce sentiment de recevoir en sa personne, le haut représentant d’un pays avec qui l’histoire nous lie à jamais.
Ceux qui, le 3 juillet prochain en principe, accueilleront M. François Hollande, le président de la France, auront certainement ce sentiment de recevoir en sa personne, le haut représentant d’un pays avec qui l’histoire nous lie à jamais. Les résultats attendus de cette visite, au-delà des politesses de circonstances, seront à inscrire dans la longue tradition d’une amitié qui se consolide au fil des années, par delà des difficultés, les hommes, des vicissitudes et des aléas qu’impose un monde en pleine mutation et en constante évolution.C’est donc une visite qui ne peut s’apprécier aisément par des commentaires oiseux et évasifs. Chaque élément, chaque séquence de ce rendez-vous n’étant qu’une partie d’un ensemble. Autrement dit, l’impression que l’opinion retiendra et qui va forcément influer à long terme sur l’avenir des relations entre la France et le Cameroun, intègre bien l’officiel, l’officieux et une bonne partie cachée de l’iceberg, c’est-à-dire toutes ces choses utiles qui se disent hors caméra et qui, incontestablement, déterminent en fin de compte plus que tout le reste, une relation que rien n’a pu entamer depuis des lustres.Il est aisé de comprendre qu’une visite ne se mesure pas à sa durée, mais à son intensité et à sa densité. La coopération du Cameroun avec la France est ancienne, riche, diversifiée et couvre de vastes domaines et de nombreux secteurs. Même dix jours entiers de présence de M. Hollande ne suffiraient pas à aborder tous les sujets. Reste donc aux experts et plénipotentiaires de faire le reste. Cette escale de quelques heures qui intervient dans un contexte précis, est d’ailleurs consécutive à plusieurs autres rendez-vous de haut niveaux intervenus en l’espace de deux semaines seulement, à travers des pays d’Afrique, d’Asie et de l’OccidentIl y a eu le fructueux voyage du Premier Ministre camerounais en Chine. Invité par son homologue Nippon, mais surtout envoyé par Paul Biya. Philémon Yang, accompagné d’une forte délégation ministérielle, rentre au bercail avec une moisson considérable : cinq jours ont permis à la délégation camerounaise d’engranger des appuis de 115 milliards de francs CFA, couvrant les secteurs de la santé, de l’éducation et des entreprises. Il en est aussi résulté des promesses sur des projets concernant l’industrie, les finances, la réduction de la pauvreté, la protection de l’environnement et les relations culturelles et sociales.La semaine dernière, les 22 et 23 juin, sans tambours ni trompettes, une mission conduite par le Ministre René Emmanuel Sadi s’est rendue à Abuja. Envoyé par le Président Paul Biya, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation a eu des entretiens de très haut niveau avec les nouvelles autorités nigérianes parmi lesquelles, le Président Mouhamadou Buhari. Avec la discrétion et l’efficacité diplomatiques qu’on lui connaît, Paul Biya a certainement fait avancer des dossiers importants et stratégiques touchant à l’insécurité à nos frontières, à la coopération économique et militaire et dans bien d’autres domaines d’importance pour les deux pays qui ont, de tout temps et sur les sujets d’intérêts mutuels, un minimum de positions commune. Il n’ ya pas que des choses qui fâchent entre le Cameroun et le Nigéria. Ce qui nous réunit est bien plus important que ce qui nous divise.Aux mêmes moments, le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo est de tous les grands rendez-vous continentaux et mondiaux, portant et valorisant la voix du Cameroun. Sans trompettes ni fanfares, la diplomatie camerounaise est à l’œuvre, avec d’éclatantes victoires à son actif. Pendant que certains noircissent les feuilles dans la presse, ou écument les plateaux de radios et télévisions, les émissaires de Paul Biya sillonnent le continent et le monde. Loin de toute agitation et toute gesticulation stériles.
Par Benjamin Lipawing