Gustave Ebanda a été choisi pour remplacer la charismatique maire décédé. C’était au cours de la session extraordinaire de cette municipalité présidée le 5 août dernier par le préfet du Wouri, Naseri Paul Béa.
Pour l’ensemble des habitants du Wouri, pas question de rester indifférents après le plébiscite de Gustave Ebanda à la présidence de l’exécutif communal de Douala V. Et pour cause ! Le successeur d’une icône de la trempe de Françoise Foning de regrettée mémoire a du pain sur la planche. Il hérite de la circonscription la plus convoitée dans le landerneau politique du Wouri, de par ses spécificités, généralement liées à ses potentialités socio-économiques et stratégiques majeures.
En portant son choix sur Gustave Ebanda pour remplacer Françoise Foning, le Rdpc est resté fidèle à ses options, logique dans ses choix. Comme cela a souvent été le cas chaque fois que le parti a perdu un maire titulaire aussi bien à Douala que partout ailleurs, le choix a été porté sur son successeur le plus logique, le 1er adjoint.
Mais le nouvel élu n’a pas volé sa victoire. Il a fait le plein des voix, à savoir 59 voix sur 59 conseillers. Notamment 53 pour le Rdpc majoritaire et 16 venant de l’opposition. Le préfet du Wouri a conduit lesdits travaux avec tact, ordre et discipline. Naseri Paul Béa a recadré toutes les velléités inhérentes au désordre sans éclat de voix. Ce qui a fait dire à Jacques Fame Ndongo secrétaire à la Communication, chef de la délégation du comité central que c’est la preuve de notre démocratie apaisée, telle que voulue par le président national et chef de l’Etat, Paul Biya. Et comme Gustave Ebanda, le nouveau maire était le premier adjoint de Françoise Foning, par effet domino, les autres adjoints sont montés chacun d’un pallier pour laisser vacant le poste de sixième adjoint. Le SDF à qui la loi attribue ce poste, au vu de sa forte moyenne après le Rdpc, va étaler ses éternelles dissensions devant un public médusé, en présentant sans concertations au préalable deux candidats qui se regardaient en chien de faïence. Carlos Ngwalen, le candidat investi par le président de ce parti, va l’emporter par 40 voix contre 19 face à Rémy Djeuga, présenté par le président du groupe communal Sdf, Abel Elimbi Lobe.
En dehors de ces moments de digression, l’ambiance tourne à la fête au sein du Rdpc. Tous les conseillers reconnaissent que c’est la victoire de la démocratie. Pas de temps à perdre. Le nouveau maire s’engage à œuvrer de toutes ses forces pour améliorer le vécu quotidien des populations de Douala V. Son chantier prioritaire, indique-t-il, reste la finition des travaux de l’hôtel de ville entamés par l’honorable Françoise Foning. Gustave Ebanda compte aussi trouver des solutions durables au sempiternel problème des inondations dans sa circonscription. A travers youyous et chants de ralliement, les militantes et militants du Rdpc, massivement présents, n’ont pas tari d’éloges à l’endroit de la délégation que conduisait Jacques Fame Ndongo, membre du bureau politique du Rdpc. Elle comprenait des têtes couronnées comme l’honorable Thomas Tobbo Eyoum, Gabriel Fandja, Cyrille Etoundi Atangana et Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe. Maîtrisant à la perfection son sujet, Jacques Fame Ndongo, très applaudi, a rendu avec maestria le message du secrétaire général du comité central, Jean Nkuété, appelant au respect strict de la discipline du parti. L’élection s’est déroulée sans anicroche, en présence des chefs traditionnels, des chefs des communautés, d’un grand public, des responsables régionaux et départementaux du Rdpc. Tous en sont repartis totalement satisfaits.
Emmanuel Bitoden, à Douala