Six mois après la clôture de cette opération spéciale, le parti continu à recruter des militants malgré les difficultés rencontrées sur le terrain.
L’opération spéciale de placement des cartes n’est plus un sujet qui relève de l’actualité, pourtant sur le terrain, elle fait l’objet de beaucoup d’incompréhensions. Les présidents des comités de base, principaux concernés par le recrutement des militants ont depuis quelque temps commencé à lâcher prise, car les contours de cette opération telles que prescrites par le parti n’ont pas été respectés. Sur le terrain, l’évolution de la vente des cartes du connaît des difficultés considérables. Les présidents de sections sont confrontés à plusieurs cas de figure. Dans certains comités de base, aucune carte n’a été vendue tandis que dans d’autres, les cartes sont vendues mais les recettes ne sont pas versées auprès du trésorier. On déplore également la disparition des cartes, des vignettes et du fichier des militants. Dans les sections Rdpc du Mfoundi et dans bien d’autres départements, au moindre abord de ce sujet avec un président de section il vous lâche « Allez demandez des comptes aux personnes à qui vous avez donnez les cartes » ou encore « vraiment laissez nous avec cette histoire, nous n’allons pas passer le temps à sensibiliser les militants à se procurer les cartes ou d’être à jour à leurs cotisations pendant que les militants dits grands promoteurs viennent avec les listes dans l’ombre et distribuent gratuitement des cartes au militants », explique un président de section Rdpc du Mfoundi qui a décidé de garder l’anonymat. Face à cette situation qui semble détourner la mission de la hiérarchie en matière de recrutement des militants au sein du Rdpc, et permettre aux anciens de confirmer leur adhésion en payant leur cotisation, certains présidents de section emploient des méthodes aléatoires pour que le recrutement des militants au sein du parti se poursuive normalement dans leur unité politique. C’est le cas de la section Mfoundi II où, le président Luc Assamba dit avoir envoyé des mises en demeure aux présidents des comités de base de sa circonscription, pour faire les états de l’opération de placement des cartes. « J’ai déchargé les vignettes et les cartes tout organes confondus pour un montant de 24 millions au Comité central, j’ai saisi les présidents des comités de base de mon unité politique et je ferai les descentes pour que chaque président me fasse le point de vente des cartes dans sa localité. Après cette étape nous allons passer à la vitesse supérieure », a-t-il expliqué.
Cette situation qui se passe sur le terrain est d’autant plus préoccupante qu’elle interpelle la responsabilité de chaque militant. Par ailleurs, l’on se rappelle encore des instructions des mandataires régionaux qui disaient, « Les cartes du parti placées en dehors du circuit officiel tel que prévu par la lettre circulaire suivant les textes de base du parti ne sont pas valables. Les anciennes cartes détenues par les tiers doivent être ramenées à la trésorerie générale du Comité central. En clair, une carte signée par le président de la cellule, celui de la sous section ou de la section, est nulle et de nul effet, donc non valables, notamment lors des élections internes». Pour le même sujet, il avait également été rappelé les écueils à éviter au cours des placements des cartes. Il s’agissait de « l’ingérence des présidentes ou présidents de sections Rdpc dont le rôle consiste uniquement à encadrer, orienter, surveiller et contrôler le respect de l’orthodoxie inhérente à la circulaire du secrétaire général. La signature des cartes d’adhésion et de cotisations par d’autres responsables que les présidentes ou présidents, les trésorières et trésoriers des comités de base est aussi à éviter, tout comme la distraction des recettes de l’opération qui donnera lieu à des sanctions disciplinaires exemplaires et à des poursuites judiciaires ».
Thérèse Ngah, stagiaire