Le Renouveau a soufflé vendredi dernier, 6 novembre 2015, sur sa 33ème bougie. Cela fait donc 33 ans que Paul Biya a accédé à la Magistrature suprême et préside aux destinées du Cameroun.
Selon une tradition bien établie, les exégètes, les observateurs, les analystes et les partisans se sont livrés à une bataille homérique sur le bilan. Certains opposants, extrémistes et jusqu’auboutistes ont déclaré de manière péremptoire que depuis 1982, le Cameroun est un enfer à cause de Paul Biya. Pour sa part, le secrétaire général du Comité central du Rdpc, se fondant sur le contexte d’insécurité et les menaces à l’intégrité territoriale, a affirmé que grâce à Paul Biya, le « Cameroun est resté le Cameroun ». Chaque analyste, chaque observateur, exégètes autoproclamés mais pas toujours honnêtes et objectifs du Renouveau, y est allé par le bout de sa lorgnette de son commentaire biaisé et de son observation partiale et partielle.En attendant le jugement de l’histoire sur le vrai bilan du Renouveau, le regard de l’instant et du temps présent, sans fioritures ni concession, permet d’affirmer, 33 ans après, que Paul Biya n’a pas failli à ses engagements pris le 6 novembre 1982. Qu’on en juge :la paix a été préservée ;l’unité du Cameroun a été renforcée et consolidée ;la démocratie et la liberté (d’expression, les Droits de l’Homme) sont des réalités ;la libéralisation de l’économie, si elle ne conduit pas encore à une prospérité stable, durable et profitable à tous, a entrainé la multiplication des infrastructures routières, hospitalières, scolaires, etc.le combat pour la moralisation des comportements se poursuit avec abnégation malgré les pesanteursEn tout état de cause, sans être un paradis, le Cameroun, sous le Renouveau, n’est pas l’enfer que certains veulent dépeindre en mal et peindre en noir.Le Cameroun bouge et avance tranquillement et sereinement vers son destin. Le mérite de Paul Biya, qui a ses défauts et ses qualités, n’est pas des moindres dans ce cheminement et cette ascension. Dès à présent et pour la postérité, les Camerounais devraient reconnaître le rôle majeur qu’il aura joué dans l’histoire de notre pays.Le hasard du calendrier ou la coïncidence des échéances ont voulu que la célébration du 33ème anniversaire se déroule en même temps que le renouvellement des bureaux des organes de base du Rdpc. Le lien est tout trouvé pour questionner le rôle des ressources humaines dans le bilan du Renouveau. Il y avait, et il y a encore là un beau sujet de réflexion d’autant plus que le Secrétaire général du Comité central, recommandait des manifestions allégées et une priorité à la méditation et au recueillement. Le 6 novembre, s’est-on suffisamment posé la question de savoir si 33 ans après, Paul Biya avait toujours eu la main heureuse avec les hommes et les femmes chargés de l’aider dans la mise en œuvre du Renouveau ? On commet toujours l’erreur, en voulant répondre à cette question, de regarder seulement les Membres du Gouvernement et autres Directeurs Généraux. Certes, leur responsabilité est très grande mais elle n’exonère pas totalement les autres acteurs à l’instar des responsables des organes de base du Parti. Depuis la naissance en 1985 du Rdpc, parti créé pour porter le Renouveau, les présidents des sections Rdpc Ofrdpc et Ojrdpc ont-ils servi cet idéal et ce projet ? A la faveur de la célébration des 33 ans de l’accession du Paul Biya à la Magistrature suprême du Cameroun, le renouvellement des bureaux des organes de base était le moment tout indiqué pour poser cette question : quels hommes, femmes et jeunes à la tête des organes de base pour servir le Renouveau ?Car au-delà du Parti, le Renouvellement est aussi destiné à…renouveler et à irriguer le Renouveau avec des hommes, des femmes et des jeunes nouveaux mais acquis et fidèles à ses idéaux.Hélas, sur le terrain, le constat est tout autre : dans plusieurs localités, les candidats brillent plus par les stratagèmes que par les stratégies : rétention et distribution orientée des cartes, manipulation du sommier et des fiches de candidats, etc. On croit qu’ils se battent pour le prestige et le rayonnement du Parti, ils excellent dans la prestidigitation et l’illusionnisme. Ici et là on rapporte des cas où les candidats s’illustrent davantage par les manœuvres égoïstes que par les œuvres de grande portée au profit de l’intérêt général et du Parti. Lorsqu’on attend d’eux des pensées fortes, généreuses et constructives, on a droit à des arrière-pensées où dominent la conspiration, les intrigues et la volonté de confiscation, de domination et d’exclusion au détriment du partage, de la complémentarité ou du rassemblement.Ces pratiques sont contraires à l’esprit et à la lettre du Renouveau prôné par Paul Biya.
CMZ