Une graine a été semée au Bourget, c’est sûr.
Reste maintenant que les Bourgetins (les habitants de cette ville) et leurs sept milliards de voisins veillent à ce que cette semence soit maintenue dans les conditions normales de température et de pression, propices pour assurer un sauvetage global de la planète. Contrairement à Copenhague, théâtre du fiasco des négociations en 2009, où la communauté verte du monde pensait obtenir un accord mondial, alors que la Chine et les Etats-Unis n’étaient pas dans ces dispositions, de nombreux observateurs s’accordent pour dire que la COP21 est en passe de connaître un bien meilleur sort.
La COP15, on s’en souvient, avait accouché d’un modèle partant du sommet des Etats vers la base, sans tenir compte des acteurs non étatiques qui avaient envie de participer au mouvement. Ces derniers ont parfaitement été associés aux travaux de la COP21, question de garantir une place aux citoyens, aux entreprises et aux collectivités territoriales ; les vrais moteurs de la transition écologique.A quelques heures de la clôture de cette grand’messe, nous pouvons d’ores-et-déjà affirmer que les pays du Sud ne s’en tireront pas trop mal, avec une promesse ferme de leurs vis-à-vis du Nord, plus pollueurs, de financer leurs efforts de « purification » de la planète.
A titre d’illustration, les pays développés ont déjà mobilisé 10 milliards de dollars de financements publics pour soutenir une initiative africaine de développement des énergies renouvelables. Plus près de nous, la ville de Douala a pu décrocher 4 milliards d’Euros pour financer son projet de développement durable. Tout comme les pays développés promettent ont juré, la main sur le cœur, de tout faire pour rester en dessous de 1,5 degrés de réchauffement.
Serge Williams Fotso