Grandiose, historique, mémorable. Les qualificatifs n’ont pas manqué à l’occasion de la tenue à Maroua, samedi 23 avril dernier, du méga meeting d’appel à la candidature du Président Paul Biya à la prochaine présidentielle.
Ce fut un grand moment de rassemblement, de mobilisation et de symboles. Tout l’Extrême-Nord politique s’est donné rendez-vous ici pour dire le soutien qu’ils apportent à l’homme du renouveau, rendant un hommage mérité aux multiples sollicitudes dont bénéficie cette partie du pays.
Cette manifestation qui a réuni toute l’élite de la région (dignitaires du parti, ministres, directeurs généraux de société et entreprises d’État et du secteur privé, militants anonymes), avait valeur de symboles tant les défis à relever étaient nombreux. Le premier défi réussi par les organisateurs fut précisément celui de la participation. Bravant les peurs, défiant la terreur, déjouant les incertitudes, les fils de la région de l’Extrême-Nord, sous la conduite du très honorable Cavaye Yeguié Djibril, président de la Commission régionale permanente du RDPC, ont démontré avec éclat que la grandeur d’un peuple se mesure aussi à son courage face à l’adversité. Il y a ensuite la symbolique des messages adressés au Président national du RDPC. Ici les mots et les gestes forts ont revêtu une dimension d’engagement et de sincérité difficilement égalés ailleurs.
Ville courage, ville martyre et ville débout. On l’avait cru meurtrie, apeurée et à genoux. Que non ! Maroua est restée égale à elle-même : vivante, humaine, chaleureuse, engagée et fière. La marée humaine qu’elle a accueillie ce 23 avril était aussi une façon de montrer son opposition à toute forme de déstabilisation et de manipulation et d’affirmer son attachement à la vie. Simplement.Au carrefour des turbulences et des désordres multiples, réceptacle des instabilités politico-militaires et terroristes des pays voisins, l’Extrême-Nord reste une zone particulière qui a constamment bénéficié de l’attention tout aussi particulière du Chef de l’État. On se souvient que dès les premiers moments des attaques de la secte islamiste Boko Haram, Paul Biya avait dépêché le Secrétaire général du Comité central, Jean Nkueté, pour apporter secours et réconfort aux populations. A ce geste inoubliable, il faut ajouter le plan d’urgence spécial qui change progressivement la physionomie économique et sociale de toute la région, les aides, les dons et les appuis présidentiels ou encore les appels à la solidarité humanitaire nationale et internationale.Cette marque d’attention est d’autant plus justifiée que l’Extrême-Nord, avec sa position géographique, et plus que toutes les autres régions du pays, a ses maux et ses fragilités singulières qui nécessitent un traitement distinct et spécial. L’insécurité causée par la secte terroriste est venue aggraver un état permanent de calamités naturelles (sécheresse, inondations fréquentes, épidémies régulières de méningite et de choléra) et de déficits infrastructurels que l’État essaie de combler progressivement.
Le meeting de Maroua est venu rappeler l’estime et la reconnaissance des militants du RDPC et au-delà, des populations de cette belle région, envers le chef de l’État pour sa constance dans l’action et la vigilance de tous les instants manifestés à toutes les occasions de la vie de cette région. C’est donc d’un appel de cœur et de raison qu’il s’agit. Loin de toute duplicité. Et en toute humilité. En joignant leurs voix à celles de la quasi-totalité des élites de l’Extrême-Nord, les autres dignitaires politiques, administratifs et traditionnels du septentrion ont fait du rendez-vous de Maroua un tournant vigoureux et décisif dans ces appels à candidature du président Paul Biya. Avec l’immense espoir d’être entendus.
Par Benjamin Lipawing
Benjamin LIPAWING
