L’initiative est déjà saluée dans toutes les chapelles économiques nationales et internationales.
Elle suscite déjà autant d’enthousiasme et d’espoir et constituera, sans doute, pour les organisateurs ou pour l’économie nationale, un tournant décisif dans la vision et la projection de ce futur Cameroun que le Président Paul Biya veut radieux et plein de prospérité. Le forum ″investir au Cameroun, terre d’attractivités″ qui s’ouvre à Yaoundé les 17 et 18 mai prochains promet d’être, au regard des ambitions qu’il affiche, un grand rendez-vous économique et un virage important dans la vision et l’ouverture qu’offre le Cameroun à l’intérieur et à l’extérieur. « C’est pour à la fois trouver des solutions pragmatiques en vue d’améliorer les conditions d’investissements au Cameroun et présenter son immense potentiel économique à travers ses projets les plus emblématiques que le gouvernement camerounais a décidé d’organiser ces assises destinées à approfondir les opportunités considérables d’investissements du pays », précisent les organisateurs.
La conférence qui va réunir au moins 500 participants venus d’horizons divers, sera une vitrine à travers laquelle s’expose cette terre en friche pleine d’opportunités, avec un potentiel d’investissement à peine entamé. Tous les secteurs sont à explorer et constituent autant de gisements d’investissements: agricultures, , transports, industries extractives et minières, banques et services, tourisme…
Les organisateurs de cette rencontre stratégique ne s’y sont pas trompés. Avec sa capacité extraordinaire à faire face aux turbulences et perturbations internationales, défiant parfois l’atonie de l’économie sous- régionale et mondiale, le Cameroun étonne et fascine en même temps. Malgré les crises et chocs intérieurs, la croissance reste à un taux enviable de 6%, ce qui, du point de vue économique, traduit soit un certain dynamisme interne, ou tout au moins, indique que les fondamentaux existent et qu’il faut simplement les renforcer. Car, ici, la croissance se diversifie, consolidée par une forte demande qui s’appuie elle-même sur la consommation des ménages, l’amélioration des services, les facilités de transferts monétaires et la stabilité des prix de l’énergie.
Cette grande campagne de séduction vient opportunément rappeler que la croissance doit beaucoup et surtout à l’investissement public et privé. Rien de mieux donc que des hommes pétris d’expérience, des experts bien outillés, des hommes d’action que sont les créateurs de richesses pour trouver ensemble des réponses aux questions qui se posent autour du décollage effectif du Cameroun et de son projet d’émergence en 2035. Il sera donc important, ″pour mieux vendre le produit Cameroun″ de définir un ensemble de bonnes pratiques publiques et privées encourageant l’innovation, l’attractivité, la propension à investir, à entreprendre et à travailler dans un environnement compétitif, assaini et attrayant.
La stabilité et la croissance économiques que l’on observe actuellement se font en dépit d’un environnement administratif qui peine à intégrer les réformes profondes voulues et initiées par le Président Paul Biya. Les performances économiques moyennes du Cameroun sont la conséquence des manquements divers. Il va de soi que pour que le secteur privé et les mécanismes du marché jouent pleinement leurs rôles, il faut une bonne administration, une fonction publique efficace, rapide et compétente, un environnement sociopolitique stable, un cadre réglementaire, fiscal et juridique moderne. Bien entendu des hommes et des femmes engagés et patriotes animés d’un esprit du bien commun pour le développement du pays.
La rencontre de Yaoundé aura atteint ses objectifs si le parterre des personnalités présentes réussit à convertir les mentalités vers un patriotisme économique qui transforme les pesanteurs humaines actuelles en des pôles d’excellence que le Chef de l’Etat appelle de tous les vœux.
Par Benjamin Lipawing