Le match du Cameroun contre l’Afrique du Sud qui s’est joué mardi 22 novembre, a drainé une importante foule en ces lieux désormais érigés en village de la Can.
Un écran géant, un podium de musique et une foule déchaînée. Voilà le visage qu’affiche l’esplanade du palais des sports de Yaoundé, ce mardi après midi. Pour cause le Cameroun affronte dans une poignée de secondes l’Afrique du Sud, une des équipes les plus redoutées de cette compétition continentale. Il est 16h, lorsque les deux hymnes nationaux sont exécutés. La foule debout telle un seul homme, chante en chœur « ô Cameroun berceau de nos ancêtres ». Seuls, en famille ou par petits groupes, les supporters s’installent sur la cour qui commence à se remplir. Pour mieux acclamer leurs joueuses, certains se garnissent de bouteilles d’eau et de cannettes de bières. Chacun a sa raison d’être en ces lieux : « J’aime regarder le foot là où il y a beaucoup de personnes. Malheureusement, je n’ai pas pu avoir un ticket pour le stade. J’ai donc préféré venir ici », affirme Yannick, étudiant. Les minutes s’égrènent, et les Lionnes ratent de nombreuses occasions de buts. Sur les visages des téléspectateurs, l’inquiétude s’installe et la pression se fait ressentir au fil des minutes. A chaque occasion de but, certains croisent les doigts et les commentaires vont bon train. Le sourire et l’exaltation regagnent les cœurs lorsque Ngo Mbeleck ouvre le score à 10 minutes de la fin du match. Le Cameroun sort vainqueur, sur un score 1-0. Le village de la Can reprend vie et vibre au rythme de l’orchestre qui l’entraine dans les sonorités camerounaises.
Ouvert depuis le 19 novembre 2016, le village de la Can est une vitrine qui offere aux amoureux de football, un cadre festif pour être en phase avec les différentes équipes en compétition. L’objectif visé étant de donner l’occasion aux supporters, de vivre le brassage interculturel qui s’y déroule. Au menu, une centaine de stands à l’intérieur desquels on retrouve un peu de tout : gastronomie, couture et coutumes camerounaises. Certaines Ong se sont également prêtées au jeu. C’est le cas de la fondation « Cœur d’Afrique », avec son concept « sports for nature ». «La Can féminine est l’occasion pour nous d’interpeller les sportifs sur les dégâts de la déforestation. C’est pourquoi, nous avons pris l’initiative de planter des arbres tout au long de cette compétition. Nous en avons planté une cinquantaine à l’école publique de Mfandéna depuis le début de la Can », confie le gérant.
Les activités se poursuivent jusqu’à la fin de la coupe d’Afrique des Nations, le 03 décembre 2016.
Henriette Essama et Marthe Makoukam