Napoléon Bonaparte exigeait de ses généraux deux qualités essentielles : le talent et la chance.
Difficile de ne pas analyser sous ce prisme l’actualité nationale au terme de la fascinante et fabuleuse séquence que le Cameroun vit depuis le début de ce mois de février 2017. Petit rappel des faits : le 5 février, les Lions indomptables remportent pour la 5ème fois le trophée de la Coupe d’Afrique des Nations de football ; le 9 février, ils sont reçus en grande pompe au Palais de l’Unité ; le 11 février la jeunesse camerounaise célèbre la 51ème édition de la fête qui est consacrée ; le 13 février, un échantillon suffisamment représentatif de cette même jeunesse se réunit au Palais des Congrès pour souhaiter un joyeux 84ème anniversaire à Paul Biya. Comme on peut le constater, ce mois de février 2017 aura été marqué par les victoires et les célébrations. Le cycle se poursuit à travers la tournée de présentation populaire du trophée dans les dix régions. Le paradoxe de la situation est que ces victoires surviennent dans un contexte particulier marqué par la lutte contre Boko Haram et la crise que traversent les Régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis novembre 2016. Un pays autre que le Cameroun aurait été gravement affecté par moins que cela. Mais «le Cameroun c’est le Cameroun». Dans l’adversité et la difficulté, notre pays a su trouver des trésors de persévérance, des ressorts d’abnégation et de courage. Ce sont ces qualités, appliquées à l’économie, que Paul Biya appelle la résilience, c’est-à-dire cette faculté à encaisser les coups et les chocs sans plier. «L’homme se découvre lorsqu’il se mesure à l’obstacle» disait Antoine de Saint-Exupéry. Le Cameroun lui semble se surpasser lorsqu’il affronte les vents contraires.Au-delà des victoires et des célébrations subséquentes, le clin d’œil du destin en ce mois de février 2017 réside dans la complémentarité des talents d’un pays et la chance d’un homme qui n’a pas moins de talent. L’étoile, la bonne étoile d’un individu au service de la collectivité et de la communauté. Le Cameroun a des talents dans tous les domaines. Paul Biya, leader tout aussi talentueux, a de la chance de diriger un tel pays. Bonaparte avait raison ; il en est des généraux comme d’un pays : un peu de chance et beaucoup de talent font du Cameroun un pays qui gagne.
Christophe MIEN ZOK
