Qui veut aller loin ménage sa monture. La maxime est connue mais combien l’appliquent effectivement ?
Dans beaucoup de domaines, l’improvisation est érigée en règle au détriment d’une démarche méthodique, rationnelle et planifiée où chaque pas procède d’une mûre réflexion. Ceux qui veulent souvent nourrir leur poule le jour du marché récoltent et goûtent généralement le fruit amer de l’échec. En tant que Parti responsable et organisé, le RDPC se méfie de l’improvisation et inscrit son action dans une dynamique rationnelle où la prospective côtoie l’anticipation. Rien n’est laissé au hasard. Pas de place pour l’approximation.
Le Secrétaire Général du Comité Central préside ce vendredi 23 juin, à la maison du Parti de Douala, un séminaire de formation et de sensibilisation à l’intention des Présidents des sections RDPC d’Afrique. Sont concernés les responsables des organes installés dans les pays suivants : Afrique du sud, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Equatoriale, Sénégal, Tchad.Cette rencontre, qui constitue une grande première pour les présidents des sections d’Afrique dont les organes ont été créés il y a quelques années, n’est pas un fait isolé pour le Parti. Elle fait en effet suite aux séminaires organisés le mois dernier dans les dix Régions. Et pas besoin d’être un sorcier pour affirmer et écrire que le Parti ne s’arrêtera pas en si bon chemin. La suite logique et certaine concernera sans nul doute les sections installées en Europe et en Amérique. On ne perd rien à attendre…
Comme on peut le constater, à travers cette stratégie en deux temps – l’Afrique d’abord, puis l’Europe et l’Amérique ensuite – le RDPC va à la conquête de la diaspora camerounaise. Avec un objectif en quatre points : information, formation, sensibilisation et mobilisation.
-L’information consistera à aborder les principaux sujets de l’actualité nationale et à édifier les camarades installés à l’étranger, eux qui sont parfois exposés à toutes sortes d’opérations de désinformation, d’intoxication et de manipulation. Dans un environnement «ouvert à tous les vents» et à toutes sortes d’influences néfastes, il est indispensable de faire entendre un son de cloche différent des «fake news« en circulation dans les réseaux sociaux et qui font tant de mal.
-La formation coule de source : après leur élection en 2015, les responsables des sections installées en Afrique font leurs « premiers pas» dans la gestion des organes de base, d’autant plus que ces structures elles-mêmes sont nouvelles. A l’instar des responsables des organes locaux, il leur sera rappelé leur rôle, le fonctionnement et l’organisation du Parti, etc.
-La sensibilisation procède de la même logique que l’information : inculquer à ces militants les arguments du débat politique dans les circonscriptions installées hors du territoire national.
-La mobilisation, à la veille des grandes échéances électorales, s’impose d’elle-même. Les Camerounais de la diaspora sont désormais des électeurs à l’élection présidentielle. Leurs voix comptent autant que celles des citoyens de l’intérieur. Les militants et les responsables doivent se mobiliser pour convaincre et séduire cet électorat sensible et délicat.
Tels sont les enjeux et les objectifs du séminaire de Douala organisé à l’intention des responsables des sections RDPC d’Afrique en particulier et de la diaspora en général.
Hasard du calendrier ou simple coïncidence, trois jours après le séminaire de Douala, Yaoundé abrite un forum de la diaspora camerounaise ; assises au cours desquelles seront débattus le rôle et la contribution de la diaspora camerounaise en vue de l’Emergence du Cameroun à l’horizon 2035.
Une fois de plus, le Parti et le Gouvernement agissent en synergie, en harmonie et en symphonie en direction de la diaspora. Avec un seul chef d’orchestre : Paul Biya.
Christophe MIEN ZOK