En visite politique dans le département de la Vallée du Ntem, le secrétaire général du Comité central du Rdpc a également demandé aux militants d’éviter de perdre la moindre once de terrain.
Le crachin qui arrose la dernière-née des villes de la vallée du Ntem en cette mi-journée du samedi 23 septembre 2017, n’a pas du tout douché l’enthousiasme des militantes et militants des sections Oj, Of et Rdpc de la Vallée du Ntem 4. A côté des groupes de danse, des jeunes vêtus aux couleurs nationales (vert-rouge-jaune) donnent également de la voix. En face de la tribune principale où Jean Nkuété vient de rejoindre le gratin politique, administratif et traditionnel du département, les 100 000 âmes que compte la ville-frontière (avec le Gabon et la Guinée équatoriale) sont valablement représentées. Sur les pancartes, on peut reconnaître certaines communautés : Bamoun, Oyili Eding de la Lékié, Bassa Mpo’o, Anglophone, Menoua, etc. L’une d’entre elles a tenu à souhaiter, en sa langue, un « To’o Dohn Dohn » au Vice-premier ministre, secrétaire général du Comité central.
« Merci pour cette visite dans la plus jeune et la plus petite des sections Rdpc de la Vallée du Ntem », dira le président Antoine Bikoro Alo’o, dont la section, née en 2007, rêve, forte de ses victoires électorales éclatantes, d’une visite prochaine du Président national du Rdpc, « car il ne reste plus que lui, après la visite de Monsieur le secrétaire général du Comité central ».Le sénateur Samuel Obam Assam viendra d’ailleurs le conforter dans cette position, lui qui pense que « la Vallée du Ntem est la chambre à coucher du président Paul Biya ». Petit bémol pour le chef de la délégation permanente département du Comité central du Rdpc pour la Vallée du Ntem : la vie du Rdpc ici n’est pas un long fleuve tranquille. « Ce ne sont certes pas des affrontements, mais il y a tout de même des frottements », reconnaît-il avec élégance. Des frottements qui, perçus comme de la contradiction, devraient contribuer à rendre le département plus fort.
La surprise du chef
Pour les militants de Kyé-Ossi, la bataille lors des prochaines échéances, comme les précédentes, sera gagnée, c’est une certitude. Seulement, il faut que la victoire soit plus éclatante, plus rassurante, souhaitent-ils. Raison pour laquelle, surprise, au secrétaire général du Comité central, commandant des troupes de l’armée militante de Paul Biya, ils offrent une statue représentant un grand guerrier armé jusqu’aux dents.
Et Pr. Jacques Fame Ndongo d’en profiter pour solliciter l’observation d’une minute de silence en l’honneur de l’un des soldats de cette armée, Delphine Medjo, membre du Bureau politique, décédée il y a un peu plus d’un an. Le chef de la délégation permanente régionale enchaine en démontrant, chiffres à l’appui, comment « Kyé-Ossi est un authentique compagnon du Renouveau national (…) Ici, quand le Rdpc passe, l’opposition trépasse », affirme le membre du Bureau politique du Rdpc, avant de remercier le Sg pour être venu à Kyé-Ossi « fidéliser l’électorat acquis, persuader l’électorat flottant et convaincre l’électorat hostile ».
C’est dans un tonnerre d’applaudissements que le secrétaire général du Comité central prend la parole. Après avoir salué l’initiative de la délégation permanente régionale, Jean Nkuété « souscrit entièrement aux décisions et résolutions prises lors de la séance de travail du 8 septembre 2017, dans la perspective de la redynamisation des activités des sections Rdpc de la Vallée du Ntem ». Il poursuit en exhortant les uns et les autres à « tout mettre en œuvre pour toujours éviter les conflits entre les responsables à tous les niveaux. (…) Le Rdpc se doit de donner l’exemple de la discipline, de la solidarité et de l’esprit de groupe ». Pour le patron de l’administration du Rdpc, les militants doivent se tenir prêts, car ne connaissant ni le jour, l’heure, les prérogatives de l’organisation des élections revenant exclusivement à l’Etat et ses démembrements. Une motion et une marche de soutien ont clôturé le meeting.
Serge Williams Fotso, envoyé spécial