Dieudonné Bougne, élite de la Menoua et membre titulaire du Comité central du Rdpc est épris de la cause de la jeunesse. Voilà pourquoi il leur a grandement ouvert les portes de ses entreprises.
«Mon plus grand souhait est de diminuer le chômage dans notre pays et de montrer aux jeunes que même étant au Cameroun, ils peuvent s’en sortir. Il faut leur éviter l’immigration à tout prix », confie Dieudonné Bougne. A travers le groupe Bocom qui compte plusieurs entreprises distinctes (Bocom petroleum, Bocom industry, Bocom recycling, Bocom international, Harvest Btp, etc …), le membre de la délégation permanente régionale du Rdpc pour l’Ouest a créé environ 3000 emplois, dont 95% au profit des jeunes.
A en croire, la moyenne d’âge du personnel de l’ensemble de ces entreprises est de 35 ans. Un choix qui n’est pas hasardeux, car Dieudonné Bougne y trouve un lien parfait avec la politique dont il est un acteur majeur au Cameroun. Pour lui, il faut bien prouver aux gens qu’au Rdpc, on dit la vérité. On ne fait pas que de la politique politicienne. « Nous voulons démontrer qu’au Rdpc, on s’évertue au quotidien pour l’épanouissement de la population, pour la réussite de la jeunesse. Je pense qu’il ne suffit pas d’aller au meeting politique tous les jours si on n’a rien de concret pour les populations. Je préfère faire la politique de proximité pour voir le besoin réel de la population et leur porter le message du parti ».
Le natif de la Menoua a fait de l’épanouissement des jeunes son cheval de bataille, voilà pourquoi en plus des emplois, il offre des stages académiques aux étudiants pour parfaire leur formation professionnelle. Barthélémy Signe, directeur des ressources humaines du groupe Bocom, relève que ces entreprises offrent des stages dans les domaines tels que les ressources humaines, la comptabilité, la finance, l’environnement, l’informatique, l’administration des ventes, etc. « Nous avons également des stagiaires de vacances, qui sont des élèves et aussi des étudiants. Notre objectif avec cette catégorie est d’accompagner les parents pour l’achat des fournitures scolaires de leurs progénitures, parce qu’ils sont rémunérés à hauteur de 50 000Fcfa le mois », va-t-il ajouter. Pour lui, leur employeur désire tellement soutenir la jeunesse au point où il fait recruter des stagiaires et le personnel même lorsque le besoin ne se fait pas sentir. Un avis largement partagé par Steve Youteh, ingénieur polytechnicien en service dans le groupe. Il souligne à ce sujet que « l’objectif du Pdg n’est pas toujours de réaliser des bénéfices, mais de recruter un maximum de jeunes, afin de les empêcher d’aller en aventure ». Cette remarque, Dieudonné Bougne l’assume tout en justifiant que son souhait est d’employer un maximum de jeunes, même si cela signifie tourner parfois à perte. En effet, les impôts et les salaires de son personnel constituent ses priorités. « A la fin du mois, lorsque les employés ont leurs salaires, même s’il n’y a pas de bénéfices, je me réjouis », va-t-il relever
Ses faveurs ne se limitent pas aux jeunes vivants au Cameroun. En effet, ils sont plusieurs qui sont parti de l’occident pour venir effectuer leur stage académique au sein du groupe Bocom. Certains d’entre eux n’ont pas jugé nécessaire de retourner à l’étranger et font carrière aujourd’hui au Cameroun. C’est le cas de Lidney Akonwie, assistant responsable de la production à Bocom Recycling. Après avoir fait ses études aux Etats-Unis, le jeune homme a pu décrocher un emploi dans ce groupe après deux mois de stage. Pour faciliter la tâche aux étudiants en quête de stage, le groupe Bocom a signé des conventions de partenariat avec certaines universités du Cameroun.
Line Josiane Tanké