Le nouveau secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie a reçu le drapeau des mains du Mindef, Joseph Béti Assomo, à la cour d’honneur des écoles et centres d’instruction de la gendarmerie au camp Yeyap Moussa.
Cérémonie solennelle, mais riche en enseignements, surtout pour le nouveau patron de la gendarmerie qui, à l’occasion, a reçu des conseils du ministre de la Défense pour mener à bien cette nouvelle mission à lui confiée par le chef de l’Etat, le 02 mars dernier. Au moment où le Cameroun traverse une période hautement sensible sur le plan socio-politico-sécuritaire. « Mettez-vous immédiatement au travail avec vos collaborateurs militaires de la gendarmerie et personnels civils que vous trouverez en place », a d’entrée de jeu martelé Joseph Béti Assomo, avant de prescrire au jeune diplomate de formation : « une vigilance de tous les instants, de la proactivité face aux événements et situations à gérer, la fermeté en matière de discipline du personnel de la gendarmerie sur l’ensemble du territoire national, la lutte contre les mauvaises pratiques dans les rangs ».
Galax Yves Landry Etoga devra également accorder une priorité à l’écoute des usagers de la gendarmerie, et des personnels placés sous son autorité, tant dans la capitale qu’aux quatre coins du pays. De même que le fils de la Lékié veillera au respect des lois et des règlements de la République dans l’action de ses collaborateurs pour que le citoyen camerounais et l’étranger, vivant ou de passage sur le sol de notre pays, puisse se sentir en sécurité et en confiance face au gendarme. Le gendarme dont le sens élevé de l’éthique et de la déontologie professionnelle doivent transparaître en tout temps et en toute circonstance, de manière à se faire toujours et davantage respecter à son bureau, sur la voie publique, sur sa moto ou derrière son radar. Un radar que les usagers de la route tendent davantage à banaliser et à ne pas respecter lorsqu’ils sont pris. D’où ces nombreux actes de corruption ou de tentative de rançonnement observés sur les grands axes routiers. En présence de nombreux membres du gouvernement camerounais, autant de diplomates et des représentants des organisations internationales, du haut commandement militaire, Joseph Béti Assomo a insisté pour que le bon gendarme soit être félicité, encouragé et cité en exemple. Tout comme en retour, l’indiscipliné, le désinvolte ou l’irresponsable devra recevoir le traitement qu’appellent ses actes. Joseph Béti Assomo reconnaît que c’est une mission qui ne sera pas de tout repos, et appelle le nouveau Sed à la remplir avec honneur et fidélité, vigueur et rigueur. Cela ne voudra pas dire que le gendarme camerounais est convié à la complaisance, au contraire. Car la crainte du gendarme doit toujours demeurer le commencement de la sagesse.
WILLIAM MONAYONG