Face à la sale guerre que lui imposent les sécessionnistes au Nord-ouest et au Sud-ouest, le Cameroun veut garder un visage humain.
À la barbarie et à la sauvagerie que répandent les bandes armées sur leur passage, les pouvoirs publics et les Camerounais, unis dans leur diversité, veulent répondre par la solidarité, la générosité, l’élan du cœur et le sens du partage. Le vandalisme et les pratiques magico- mystico-ésotériques, stade ultime de la folie meurtrière qui s’est emparée des égarés ambazoniens, n’y changeront rien. Quelles que soient la longueur de la nuit et la noirceur du cauchemar, la clarté du jour, la force et la beauté du rêve finiront par avoir le dessus. Depuis que le Président Paul BIYA, grand humaniste devant l’Eternel et pour ses compatriotes, a lancé le plan d’assistance humanitaire d’urgence pour les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, les Camerounais, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, sont en train de démontrer, par leur mobilisation physique et financière, que la force de leur rêve collectif d’un pays uni, solidaire et prospère ne se brisera pas sur la première secousse sécessionniste rencontrée.
Malgré la tournure de plus en plus barbare et atroce des exactions commises par les assaillants, les Camerounais gardent leur sang-froid et l’espoir d’un retour à la normale. Preuve s’il en était que la crise n’a pas dégénéré en guerre civile ou en un affrontement entre anglophones et francophones, toutes les couches sociales et professionnelles, sans distinction de chapelles politiques ou religieuses, se sentent interpellées et concernées par le coup de cœur en cours. Quel cinglant démenti à tous les prophètes de malheur et à tous les oiseaux de mauvais augure qui passent leur temps à dessiner le diable sur les murs de la maison Cameroun et à lui prédire de sombres lendemains! Que ces Cassandre retiennent une fois pour toutes que l’amour sera toujours plus fort que la haine; que la solidarité l’emportera toujours sur les égoïsmes; que la raison triomphera toujours sur les passions obscures et les pulsions morbides; que la fraternité dépasse les susceptibilités et les frustrations. Au Cameroun de Paul BIYA, les démons et les apprentis-sorciers ne vaincront pas.
La crise socio-politique qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis bientôt deux ans est loin d’être terminée mais l’élan du cœur et de solidarité qui monte comme un geyser des tréfonds de la société camerounaise en faveur des victimes de cette crise est un indicateur fiable et solide de la volonté communément partagée à y mettre un terme. Il ne s’agit pas d’une banale affaire d’argent. Il s’agit encore moins de collecter des fonds pour soutenir l’effort de guerre. Au-delà des sommes collectées, seules comptent l’intention et la manière de donner pour soulager les souffrances des populations et contribuer à la reconstruction. À cette aune-là, les Camerounais sont en train de montrer à leurs frères et sœurs anglophones qu’ils ont leur place, toute leur place, au sein de la Maison commune. C’est la marque d’un grand peuple avec un cœur ouvert, grand et généreux. Et comme le dit la maxime populaire: à cœur vaillant, rien d’impossible!
Christophe MIEN ZOK