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L'Editorial

Pour qui sont ces serpents… :

Depuis quelques mois, le Cameroun fait face à une insidieuse campagne de calomnie et de dénigrement sur le plan international.

Il ne se passe plus une semaine sans qu’un rapport, une résolution ou une déclaration soient publiés sur la situation socio-politique qui prévaut dans notre pays. Les auteurs de ces prises de position sont presque toujours les mêmes: organisations non gouvernementales, associations de défense des droits de l’homme, autorités publiques ou parlementaires étrangers. Tous se croient plus ou moins obligés de s’intéresser à notre pays en le présentant sous un mauvais jour et en peignant un tableau sombre. Après Human Rights Watch, le récidiviste, le sous-Secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, voici venu le tour du Parlement européen qui, à travers une résolution partiale et truffée de contre-vérités, accable le gouvernement camerounais de toutes sortes d’accusations. Tout y est à l’avenant: exactions des forces de défense et de sécurité dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, élections truquées, emprisonnement de certains leaders de l’opposition, longévité du Président Paul BIYA au pouvoir, modification de la Constitution en 2008, violations répétées des droits de l’homme, etc. 
 
Face à un tel acharnement, les autorités camerounaises, qui connaissent leurs classiques au bout des doigts, seraient bien tentés de reprendre les célèbres vers de Jean Racine extraits de la tragédie Andromaque: « pour qui sont ces serpents qui sifflent sur [nos] têtes »? Car des serpents il y en a de plus en plus et de toutes sortes au-dessus de la tête des Camerounais. Certains sont prêts à cracher tout leur venin, d’autres veulent nous étouffer lentement comme des boas- constrictors. Quel est donc le crime commis par le Cameroun pour mériter un tel acharnement et avoir autant de serpents qui sifflent sur sa tête? Seuls nos contempteurs et nos donneurs de leçons le savent. Même si on sait avec Jean-Paul Sartre que « l’enfer, c’est les autres », ces accusations mettent une fois de plus en lumière l’hypocrisie et la duplicité de la fameuse et fumeuse « communauté internationale », toujours forte avec les faibles et faible avec les forts. Cette même communauté internationale qui, sûre de son bon droit, viole au quotidien le droit international au gré de ses intérêts sans que personne ne lève le petit doigt. 
 
Quoiqu’il en soit, le Cameroun demande seulement qu’on respecte sa souveraineté et son intégrité territoriale.  Voilà pourquoi les autorités camerounaises ont décidé de ne plus traiter par le silence cette avalanche de prises de position contraires à la réalité. Du Président de la République au Ministre de la communication en passant par le Président du Sénat, de l’Assemblée nationale et le Secrétaire Général du Comité central, on a assisté cette semaine à un concert de réactions. Toutes rappellent que le Cameroun est un État de droit, souverain, respectueux de la légalité internationale et des droits humains. Par conséquent, le Cameroun ne saurait accepter tous les procès qu’on est en train de lui intenter, d’autant que la réalité sur le terrain est bien différente de ce qu’ils décrivent. A beau mentir qui vient de loin…
 
Au juste, ces donneurs de leçons aiment-ils le Cameroun plus que les dirigeants librement élus par les Camerounais eux-mêmes? Poser la question c’est y répondre! Que les serpents qui sifflent sur nos têtes et veulent transformer le Cameroun en enfer économisent leur venin. Les sirènes de malheur et les oiseaux de mauvais augure n’y changeront rien car les Camerounais ont appris et compris avec Paul BIYA qu’ils n’ont qu’une seule patrie et qu’il est de « leur devoir de la défendre et de la conduire sur les chemins de la grandeur et de la prospérité pour tous.»

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