Abject, ignoble et incongru. Tels sont, à l’unanimité, les qualificatifs qui ont suivi la barbarie et la démesure orchestrées à Genève (Suisse) par certains compatriotes contre le Président de la République.
La vague d’indignation, les vives protestations et les clameurs qui viennent de tous les coins du pays, des citoyens ordinaires aux politiciens en passant par les notabilités traditionnelles, les élites et la société civile révèlent surtout un état d’esprit d’étonnement, de colère à peine contenue mais surtout d’inquiétude face à ces dérives sectaires, tribalistes et violentes.
On connaissait plus ou moins les procédés et méthodes de ces délinquants en guenilles : intox, insultes, dénigrement, mensonges, rumeurs et désinformation. L’étape de trop vient d’être franchie avec le saccage des édifices et emblèmes de l’Etat, la violence physique, l’outrage et des voies de faits exercés contre le Président en terre étrangère.Des individus plus habités par la haine, l’aigreur, le tribalisme et l’envie, ont pour projet la salissure et la boue à déverser sur tout un pays, ses institutions et les dirigeants qui les incarnent. En mal de positionnement, sans idéologies ou projet de société précis, socialement déséquilibrés et aveuglés par la détestation de l’autre, ces rebus et ces épaves piteusement échoués sur les rives de l’Europe, ont une lecture biaisée et erronée du contexte et de l’environnement dans lesquels ils vivent. Ils confondent tout, en commençant par l’ignorance des rouages et usages diplomatiques, le respect dû aux institutions, la bienséance et les revendications sociales ou politiques. Or ceux qu’ils pensent instrumentaliser à coups de mensonges, de falsification des faits et de contrevérités en savent mieux sur l’évolution du Cameroun, ses défis, ses engagements et des précieux acquis démocratiques engrangés ces dernières décennies. En dehors bien-sûr de la mauvaise foi et des calculs égoïstes des uns.
Parce qu’une lecture objective du monde dans lequel nous vivons leur échappe ; parce qu’ils sont incapables d’accepter une réalité qu’ils ne peuvent appréhender, ces hommes et ces femmes, ne peuvent distinguer ce qui est du sacré – la République et celui qui incarne ses valeurs – et ce qui relève du profane. Une nation et ses dirigeants sont, partout dans le monde entier, ce qui reste inviolable. Se rebeller contre cet ordre établi est une parjure, quelles que soient ailleurs les motivations politiques, religieuses ou simplement ethniques. Ceci relève de la bestialité. Calomnier, profaner, diffamer et détruire l’image de marque d’un pays et d’un homme qui a de la considération et du respect hors de nos frontières eu égard à son parcours, à sa charge est intolérable et impardonnable. La raison voudrait que le Chef de l’Etat soit honoré et respecté pour ce qu’il est et pour ce qu’il représente : l’incarnation de la Nation et du peuple souverain qui lui a majoritairement et démocratiquement donné ses suffrages.Absurdes et ridicules, les actes de vandalisme et de violence verbale et physique perpétrés contre le Chef de l’Etat ne sauraient se justifier d’aucune sorte. L’unanime condamnation de cette barbarie par toute la classe politique nationale prouve au moins que la déraison ne saurait triompher et que les extrémistes de tous bords ne sauraient vaincre l’idéal de paix, de concorde, de fraternité et d’unité qui anime chacun de nous. Cette désapprobation générale est aussi la preuve qu’au-delà de tout, nous devons protéger, chacun en ce qui le concerne, au-delà des chapelles politiques ou des ambitions personnelles ce qui nous reste de sacré et qui sera légué aux générations futures : une nation camerounaise forte, fière, prospère et riche de sa diversité.
Ce bien précieux reçu en legs, fruit de longue lutte, de compromis historique et des sacrifices des compatriotes qui ont donné de leur vie pour la bâtir.Que des inconscients viennent à remettre en cause ces acquis relève simplement de la haute trahison.Il reste à rappeler à ces trublions que le débat sur la présidentielle est clos. Le candidat élu, s’attèle à sa tâche, en traduisant en actes concrets ses promesses de campagne et à mettant en œuvre tous les projets et programmes inscrits dans sa profession de foi. Une ligne directrice faite de réformes pluridisciplinaires est en exécution et le projet de décentralisation connait une grande accélération au bonheur de la majorité de la population. La barque est fermement et résolument tenue, malgré les vagues et les recours de surface.
Benjamin LIPAWING