Grâce aux cotisations de ses militants, au financement public des partis politiques et aux campagnes électorales, le parti trouve suffisamment de ressources pour prendre en charge ses activités.
Il y a quelques jours, certains journaux en mal de sensation ont cru, comme d’habitude en période électorale, devoir s’attaquer au Rdpc, en critiquant notamment le mode de financement de ses activités. Pour eux, non seulement le Rdpc se sert des moyens de l’État, mais en plus, il racketterait les fonctionnaires et autres hauts responsables publics. Ils ont donc accusé sans aucune vérification, sans aucun recoupement qui leur aurait permis de connaitre les canaux par lesquels le Rdpc acquiert les ressources pour son fonctionnement.
En effet, les sources de financement du Rdpc sont principalement de deux ordres : les sources internes et les sources externes. Les premières, qui sont de loin les plus importantes, sont constituées des cotisations des militants. Ces cotisations sont statutaires et varient en fonction des organes dans lesquels les adhérents militant, de leur statut social ainsi que des fonctions administratives et politiques qu’ils occupent. Ainsi donc, les textes les fixent à 500 FCFA par militant et par an dans les deux organes spécialisés que sont l’organisation des Jeunes (Ojrdpc) et l’organisation des Femmes du Rdpc (Ofrdpc). Pour les adhérents qui militent au sein du Rdpc en dehors de ces deux organisations, le taux annuel est de 1000 FCFA.
Cotisations et contributions des militants
Il va de soi que ces cotisations à elles seules permettent au parti de pouvoir disposer, chaque année, de plusieurs milliards FCFA en interne, au regard du nombre impressionnant de ses militants actifs enregistrés dans les différents organes de base du Rdpc.
Il faudrait ajouter à ces taux, les contributions auxquelles sont astreints, de par leurs fonctions, les militants membres du gouvernement et assimilés, les membres du Conseil économique et social, ceux qui sont hauts fonctionnaires (secrétaires généraux, directeurs d’administration centrale, DG et autres), les parlementaires, les maires, etc. Ces contributions mensuelles également instituées par les textes de base, et dont le taux est beaucoup plus élevé, sont tout aussi consistantes.
Rentrent également dans la catégorie des financements internes, les ressources issues de certaines activités génératrices de revenus menées au sein des organes de base et qui confèrent à ceux-ci une relative autonomie. On retrouve ainsi des boutiques Rdpc dans des sections et sous-sections où sont exposés et vendus des objets artisanaux aux couleurs et emblèmes du parti, des projets agro-pastoraux montés par des comités de base, etc.
Il en est de même des contributions dites spéciales et volontaires, par lesquelles les militants décident spontanément d’apporter leur concours au financement de certaines activités du Rdpc. C’est le cas, lors des évènements spéciaux comme les conférences de sections ou de sous sections, les anniversaires du parti et les campagnes électorales, où les militants s’organisent et en toute autonomie de mobiliser les fonds, en appui au financement du Comité central, pour faire face à certaines charges ponctuelles.
Les financements externes proviennent uniquement du financement public des partis politiques et des campagnes électorales, en application du code électoral. Il s’agit des fonds mis à disposition des partis politiques qui non seulement sont représentés à l’Assemblée nationale au prorata de leur représentation, mais aussi à l’occasion des consultations électorales comme celles en cours.
Longin Cyrille Avomo