Les partis politiques engagés au double scrutin du 9 février prochain ont perçu ces fonds il y a deux jours. Une bouffée d’air pour relancer de plus belle leur opération de charme vis-à-vis des électeurs.
La campagne électorale actuellement en cours va à coup sûr gagner en intensité dans les tout prochains jours. Et pour cause, les 58 partis politiques engagés aux législatives et aux municipales viennent de renflouer leurs caisses, grâce à la dotation au titre du financement public de la campagne électorale. Mercredi dernier, ils ont, en effet, reçu la première tranche de ce financement, soit 850 millions de Fcfa répartis au prorata des listes présentées et définitivement acceptées. La deuxième tranche, quant à elle, leur sera remise après les élections en fonction des résultats obtenus par chaque parti politique engagé. En recevant la première tranche de ce financement, de nombreux responsables des partis politiques ont poussé un véritable ouf de soulagement. C’est le cas de Silas Nsoumb, président du Parti républicain pour le peuple, engagé aux municipales dans l’arrondissement de Yaoundé IV : « Nous avons effectivement reçu notre financement pour cette campagne électorale. Il est vrai que cela arrive avec quelques jours de retard, mais c’est vraiment un appui important, dans la mesure où les descentes sur le terrain nous demandent beaucoup de moyens ».
Avant le passage à la caisse des responsables des partis politiques concernés, Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale a, dans un point de presse, fait quelques précisions au sujet de ces fonds débloqués par l’État. Il s’est notamment attardé sur la polémique de certains leaders des partis politiques de l’opposition relative à la non disponibilité à temps desdits fonds. « Il fallait laisser les instances judiciaires vider le contentieux électoral. Ce n’est qu’après l’avoir fait que le ministère de l’Administration territoriale reçoit d’Elecam la liste des partis politiques qui vont concourir (…) Dès que nous avons reçu cette liste, nous avons fait le compte rendu à qui de droit. Ces fonds sont entièrement disponibles », a souligné le Minat.
Au total pour les élections législatives et municipales du 9 février 2020, l’État a débloqué 1 milliard 700 millions de Fcfa. Les 58 partis en compétition ont perçu 850 millions pour la première tranche. Ce ne sera pas le cas lors de la deuxième. Paul Atanga Nji explique : la deuxième tranche concerne les partis politiques qui ont effectivement gagné quelque chose, c’est-à-dire les sièges à l’Assemblée nationale et dans les conseils municipaux ».
Mieux vaut tard que jamais. Le nerf de la guerre est là. Aux 58 formations politiques en lice de jeter toutes leurs forces dans la bataille électorale en séduisant les électeurs, pour les amener à voter pour eux. En gagnant des sièges à l’Assemblée nationale et dans les conseils municipaux, elles pourront ainsi faire partie des heureux élus de la deuxième tranche des fonds mis à leur disposition par l’État.