Le secrétaire général du Comité central, président de la commission nationale de campagne du Rdpc a inauguré samedi, 25 janvier 2020, la série d’émissions de propagande électorale programmées par la radio et la télévision de service public, la Crtv.
Un peu plus de trente minutes. C’est le temps qu’aura duré la déclaration en français et en anglais, du vice-premier ministre, secrétaire général du Comité central du Rdpc, président de la commission nationale de campagne. Jean Nkuété est arrivé au siège de la Crtv à Mballa 2, accompagné d’une bonne brochette de ses collaborateurs. L’aboutissement de plusieurs jours de préparation au cours des quels, le secrétariat à la communication, les conseillers auprès du secrétariat général et les membres du cabinet du SG ont travaillé en synergie, afin qu’aucune fausse note ne soit perceptible dans la parfaite symphonie qu’entend être la campagne électorale du Rdpc jusqu’au 8 février 2020, veille des élections.
A l’entrée du hall de l’immeuble siège de la Crtv pour accueillir le SG du Comité central, pas moins que le directeur général en personne ! Charles Ndongo, courtoisie républicaine oblige, est venu souhaiter la bienvenue à Jean Nkuété, pour ce qui va être le tout premier enregistrement dans les studios de la télévision de service publique, de la toute première déclaration d’ouverture officielle de la campagne électorale pour le double scrutin municipal et législatif du 9 février 2020. Sous la conduite du DG de la Crtv, la délégation du Comité central est installée à la salle VIP, le temps de permettre au secrétaire général de se faire maquiller comme l’exige la pratique.
Le maquillage terminé, Jean Nkuété est conduit dans le studio 1 où le décor avait déjà été planté, pour accueillir dans le cadre de la propagande électorale, les représentants des différents partis politiques en lice. Après quelques réglages, l’enregistrement pouvait commencer. D’entrée de jeu, Jean Nkuété énonce une vérité implacable et intangible : « Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti leader, présente des candidates et des candidats dans toutes les circonscriptions législatives et toutes les communes ». Il souligne avec emphase que « le Rdpc est le seul parti politique à le faire » au Cameroun. Une preuve que « les autres partis politiques présentent des candidats uniquement là où ils pensent pouvoir gagner des votes ».
C’est un secret de polichinelle, « le Rdpc est le seul parti politique durablement implanté sur l’ensemble du pays et présent à l’étranger ». Ensuite, « c’est le seul parti politique résolument engagé, sans calcul politicien, auprès des populations, à leur écoute et à leur service en tout temps, dans toutes les localités du pays ». Le Rdpc est aussi « le seul parti politique dont la force de l’organisation et l’expérience constituent des atouts certains et incomparables pour la conquête méthodique des victoires électorales ». Enfin, « le Rdpc entend renforcer l’action du président de la République, SE Paul Biya, en lui donnant les majorités consolidées et légitimées qu’il lui faut, pour continuer à travailler, dans la tranquillité et la sérénité, en vue de la paix, de l’unité, de l’intégrité territoriale et du progrès au Cameroun ». Voilà pourquoi le parti présente les listes dans toutes les circonscriptions.
Et Jean Nkuété de vanter la qualité des listes que le Rdpc présente au double scrutin, « les meilleures listes que l’on puisse composer aujourd’hui pour les élections législatives et municipales au Cameroun ». Des listes « conçues sur la base des critères d’excellence citoyenne, de compétence, d’engagement, de fidélité et de loyauté dans l’activité politique au Cameroun » ; des listes qui « renforcent (…) le rôle et les responsabilités des femmes, des jeunes et des minorités dans la conduite des affaires publiques » et qui « garantissent la réalisation du projet du Cameroun émergent et du programme des grandes opportunités sur lesquels le président Paul Biya a été réélu » … En toute logique donc, a conclu Jean NKuété, « il n’y a pas mieux que les candidates et les candidats du Rdpc pour assurer la poursuite de la construction du Cameroun dans la paix, l’unité, la tolérance, la justice et l’allégresse ».
Dans un propos holistique et globalisant en termes de cibles, le secrétaire général du Comité central, a eu des mots pour les femmes du Cameroun, elles qui vivent au quotidien les effets bénéfiques visibles de la politique de la promotion de la femme camerounaise à tous les niveaux. Il a interpellé les jeunes, étudiants, salariés, diplômés, bendskineurs, débrouillards, vendeurs à la sauvette ou sans emploi, pour qu’ils comprennent que malgré les temps difficiles, ils « demeurent au cœur des préoccupations du président de la République et du gouvernement » dans la recherche des solutions globales au mieux-être des Camerounais. Jean Nkuété a enfin parlé aux populations de l’Extrême-Nord et surtout, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Si les premiers peuvent apprécier à leur juste valeur, les efforts déployés par les pouvoirs publics, sous la houlette du président Paul Biya, pour bouter hors de nos frontières les terroristes de Boko Haram, les seconds ont pu se rendre à l’évidence : « Le Rdpc est le seul parti politique qui se tient effectivement à [leur] côtés depuis l’avènement des turbulences ». « Vous n’avez jamais été et vous ne serez jamais seuls dans ces moments difficiles », leur a dit le secrétaire général du Comité central, avant de les inviter à se rendre massivement aux urnes le 9 février prochain et de voter utile, en choisissant les listes du Rdpc.
Jean Nkuété ne pouvait cependant pas terminer son message sans une pique lancée à certains responsables de partis politiques qui, après avoir demandé à leurs partisans de se préparer à prendre activement part au double scrutin, en sont à prôner le boycott des élections. Ceux-là font preuve d’« immaturité politique » et leurs attitudes sont « consternantes, antidémocratiques, antipatriotiques, irresponsables et indignes d’hommes et de femmes politiques sérieux », parce que « le vote est l’acte constitutif de la démocratie par excellence » et « nul ne peut nous empêcher d’exercer cette liberté et ce droit fondamentaux ». Le ton est donné.
Simon Meyanga